Soro a accordé le 16 mars 2020 une interview au Figaro. Le candidat déclaré à la présidentielle de 2020 a donné son avis sur l'actualité ivoirienne.
« Il y a eu l'attentat de Grand-Bassam en 2016, non loin d'Abidjan. Mais cette menace est faible chez nous. Et les divisions en Côte d'Ivoire, où animistes, chrétiens et musulmans représentent chacun un tiers de la population, sont beaucoup moins religieuses qu'on ne l'a dit en 2010, pendant le conflit opposant le Nord soi-disant musulman, et le Sud. Moi-même, natif du Nord, je suis catholique. Il faut arrêter l'instrumentalisation politique des religions. C'est Alassane Ouattara qui a notamment joué, à l'époque, sur cette division. Personnellement, je suis par ailleurs favorable à un engagement beaucoup plus étroit des forces ivoiriennes aux côtés des armées africaines et de la France contre les djihadistes » a déclaré Guillaume Soro au Figaro.
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Avant dévoiler ces projet pour la Côte d'Ivoire: « Il porte sur trois fronts. D'abord, instaurer la paix civile et l'État de droit. Ensuite, mettre l'accent sur l'éducation – poste budgétaire qui a fondu sous Ouattara -, la santé et le logement. Enfin, renforcer la sécurité. Il faut renouer avec l'héritage de Félix Houphouët-Boigny. Il est inacceptable que 70 % des jeunes de moins de 35 ans soient aujourd'hui au chômage et que 46 % des Ivoiriens vivent, selon la Banque mondiale, avec moins d'un dollar par jour. La condition du redressement est l'installation d'une démocratie stable et honnête. Les Ivoiriens aspirent à la liberté et à la prospérité. Faute de quoi, ils auront toujours la tentation de prendre le chemin de l'étranger avec tous les drames à la clé que cela suppose et que l'Europe connaît bien… »