Alpha Condé lâché par la France ? : il s’était de plus en plus tourné vers la Chine, la Russie ces dernières années

Le président de Guinée, Alpha Condé lâché par la France, renversé dans le coup d'Etat du dimanche 5 septembre 2021 ?

Les forces spéciales guinéennes conduites par leur commandant, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, disent, images à l'appui, avoir capturé le chef de l'Etat pour mettre fin à « la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique » ou encore « l'instrumentalisation de la justice (et) le piétinement des droits des citoyens ».

Ils ont proclamé dissoudre le gouvernement, les institutions et la Constitution qu'avait fait adopter M. Condé en 2020 et dont il s'était servi pour se présenter la même année à un troisième mandat, malgré des mois de contestation meurtrière. Ils ont promis une période de transition, à la manière du voisin malien, théâtre d'un putsch lui aussi récemment. Ils ont annoncé un couvre-feu et la fermeture des frontières terrestres et aériennes.

Dans la soirée, ils ont annoncé au journal télévisé remplacer les ministres par les secrétaires généraux de chaque ministère, et les préfets, sous-préfets et gouverneurs de région par des militaires. Ils ont appelé les fonctionnaires à « reprendre le travail dès ce lundi ».

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L'apparent épilogue de plus de dix années de régime Condé a donné lieu à des scènes de joie dans différents quartiers de la capitale, notamment dans les banlieues réputées favorables à l'opposition.

Il a en revanche suscité une large réprobation internationale, du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'Union africaine en passant par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l'Union européenne.

La a dit se joindre à la condamnation de la Cédéao et à l'appel à « la libération immédiate et sans condition du président Condé ».

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Le président Condé s'était de plus en plus tourné vers la Chine, la Russie et la Turquie ces dernières années.

Les principaux dirigeants de l'opposition guinéenne ne se sont pas encore véritablement prononcés sur les évènements.

Mais le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de mouvements politiques et de la société civile qui a mené la contestation contre le troisième mandat, a pris acte de « l'arrestation du dictateur » et des déclarations des militaires sur la Constitution.

Written by Christian Binaté

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