Hommage à Zadi Kessy : Il « était l’un des protégés du père de Amadou Gon »

Fernand Dedeh rend hommage à Zadi Kessy décédé la nuit du 13 octobre 2020. Il raconte l'histoire de celui qui fut le protégé du père de Gon.

Yacolidabouo pleure un digne fils. Un grand homme. L'Etat de Côte d'Ivoire perd un grand serviteur. Les femmes de Côte d'Ivoire, dans le privé comme dans le public perdent un soutien fort, un avocat, un précurseur de la politique du genre.
était tout à la fois. Un homme pragmatique, un détecteur de talents, un coach pour de nombreux jeunes.

Tiens, une histoire me vient en tête. Elle m'a été rapportée, quelques semaines avant le départ dans le ventre de la terre de l'illustre disparu, par une personne qui le considérait comme son pilier, son mentor. Le jeune Zadi Kessy était l'un des protégés du père de .

Il n'avait pas les moyens d'obtenir une bourse pour ses études supérieures en . Il décide d'en parler à son parrain. Il en informe deux autres amis, la veille. Ces derniers, dans la même situation que lui, sans ressources mais déterminés à poursuivre leurs études, proposent de l'accompagner. Il pose son problème mais glisse ceux de ses amis. Oh, surprise, le père Gon décide d'aider les trois élèves en même temps. Cette Côte d'Ivoire, plus tu la découvres, plus tu l'aimes!

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Au retour à , Zadi Kessi prend sous sa coupe, le fils Gon et l'actuel d'Etat, . Il les protège, Les couve, leur inculque l'amour du travail.

À Yacolidabouo, il décide d'apprendre à pêcher à ses parents du village, plutôt que de leur donner de l'argent. Il considérait cela comme une infantilisation des masses. Il développe la politique de l'-culture, permet aux bras valides du village de s'investir, les accompagne, leur apprend à gérer les ressources et à épargner. Le village se développe très vite, se dote des infrastructures socio-économiques. Yacolidabouo, une petite ville dans le département de Soubré.

Dans l'administration, il décomplexe les femmes, n'hésite pas à leur confier des responsabilités, notamment à la et à la .


C'est cet homme, que la grande faucheuse vient d'arracher à la Côte d'Ivoire à 84 ans. Il aura lutté pendant sept ans, contre la maladie. L'ancien président du conseil économique, social, n'aura pas vécu inutile. Il a planté des graines. Il a arrosé la Côte d'Ivoire de sa passion et de sa passion de vie: le développement autocentré.

Written by Fernand Dédeh

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