Abidjan, 17 juin 2020 – La cheffe des droits humains de l'ONU, Michelle Bachelet, s'est dit préoccupée, mercredi, de l'impact des conflits armés en République démocratique du Congo (RDC).
«Je suis profondément préoccupée par l'impact des conflits armés en RDC, plusieurs situations s'étant considérablement aggravées depuis ma mise à jour au Conseil en septembre 2019 », a déclaré la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, lors d'un dialogue interactif organisé sur le plus vaste pays d'Afrique subsaharienne.
Lors de l'examen de la situation en RDC devant le Conseil, Mme Bachelet a indiqué qu'environ 1,5 million de personnes ont été déplacées par les violences ces huit derniers mois et qu'au moins 1.300 civils ont été tués dans des conflits impliquant des groupes armés et des forces gouvernementales au cours de cette même période. « Et ces chiffres ont fortement augmenté ces dernières semaines », a-t-elle précisé, relevant que certains des incidents relevés peuvent constituer « des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre ».
Selon Mme Bechelet, dans la province de l'Ituri, dans le nord-ouest du pays, de graves violations des droits humains continuent d'être signalés et qu'au cours des deux dernières années, le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l'homme a recensé de nombreux abus perpétrés principalement par des groupes armés de la communauté Lendu, visant initialement la population Hema et maintenant aussi d'autres communautés. Entre octobre 2019 et mai 2020, près de 500 civils ont été tués, dont plus de la moitié rien que depuis mars dernier
Dans les régions du Kasaï (centre du pays), la majorité des violations documentées sont commises par les forces de défense et de sécurité », a fait remarquer Mme Bachelet.
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