ACTUALITES WASHINGTON, 11 juillet 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Personne ne peut raisonnablement croire que la Chine a été complice de la pandémie de COVID-19, a estimé le magazine américain The National Interest.
« Qu'est-ce que la Chine aurait à gagner à utiliser une arme virale ? » aurait déclaré le politologue Erik Gartzke, cité mercredi dans un article d'opinion publié par la revue.
Outre le président américain Donald Trump qui avait qualifié le virus de « virus chinois », divers experts et représentants du gouvernement ont également accusé directement ou indirectement la Chine d'avoir provoqué la pandémie.
« Il existe peu de preuves étayant la théorie selon laquelle la Chine aurait prévu la pandémie », a déclaré M. Gartzke, énumérant quelques raisons.
Premièrement, le virus est trop gênant pour être utilisé comme une arme pour attaquer des adversaires.
« Les armes les plus désirables sont généralement rapides, précises et efficaces. Le coronavirus ne remplit aucun de ces critères », précise l'éditorial.
La période d'incubation pouvant s'étendre sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines, les victimes peuvent ne pas découvrir rapidement qu'elles sont infectées. Le groupe cible ne tombe pas nécessairement malade. Le nouveau coronavirus n'est donc ni rapide, ni précis, ni efficace.
Deuxièmement, la Chine ne développerait pas une arme qui finirait par nuire à son propre peuple ou à son économie. Il est évident que depuis la découverte de l'épidémie dans la ville de Wuhan, au centre de la Chine, de nombreux Chinois ont également été victimes du virus. La politique de distanciation sociale stricte, tout en protégeant les Chinois contre les contaminations, a nui à l'économie chinoise.
Troisièmement, il ne serait pas dans l'intérêt de la Chine de voir les Etats-Unis, l'Europe ou tout autre pays être en proie à la pandémie, car cela provoquerait un préjudice économique disproportionné qui continuerait de frapper la Chine.
Alors que les Etats-Unis sont en guerre commerciale avec la Chine, faire circuler une conspiration selon laquelle la Chine est le cerveau de la crise sanitaire mondiale est complètement hors de propos.
« Tous les adversaires ne sont pas intentionnellement malveillants », a conclu l'expert. Fin
