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La grosse anarque de l’immobilier à Abidjan : la technique des arnaqueurs

Comment se déroule une acquisition de terrain sous nos tropiques ? La grosse anarque de l’immobilier à Abidjan ! Une analyse Hermann Aboa.

Chaque entreprise dans le secteur lance ses recherches pour connaitre le schéma directeur et le plan d’extension de la ville d’Abidjan. Elle va ensuite voir les villages environnant (Grand Abidjan) pour négocier la cession à des prix symboliques de grands périmètres de terres villageoises. Avec les preuves sous forme de procès verbaux de rencontres signés par les deux parties en ce tout début de négociations, l’entreprise s’adresse à des banques au sein desquelles celle-ci a un relais lui facilitant l’accord pour un prêt important.

Les chefferies des villages et les chefs de terres respectifs leur cèdent ainsi de grandes surfaces à environ 1 million l’hectare (1ha = 10.000m2). Ces entreprises au départ individuelles aménagent ensuite ces terrains villageois et les morcellent en des centaines de lots (20 lots de 400m2 l’ha). Sans veritablement les viabiliser. Le plus souvent, il n’existe pas de routes tracées séparant les lots.

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Une fois le lotissement terminé, elles obtiennent par le truchement du ministère de l’urbanisme les documents officiels des terrains lotis. Elles revendent ces lots à des prix allant de 6 millions de francs CFA à 30 millions selon. En fonction de la distance d’avec Abidjan. Si une entreprise est gourmande, elle passe alors à la prochaine étape dite « promotion immobilière ». Et là les prix s’envolent. De 30 à 150 millions de fcfa pour des maisons vides (non équipées). Et on vous demande un apport initial jusqu’à 50% du prix.

Et ces entreprises espèrent que les gens de la diaspora adhèrent à des promotions immobilières de façade et farfelues. Eux qui dans les pays d’accueil (developés) ont des facilités de paiement de tout. Je vous explique avec l’exemple aux Etats-Unis que je connais un peu.

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Aux Etats-Unis ici, si un individu veut acheter une maison et que le système le qualifie de crédible pour, on lui donne une toute faite. De la fondation à tout le nécessaire : électricité, eau, gaz et autres. On lui demande de verser seulement de 2.5% à 5% du prix de la maison et l’acquereur peut regler jusqu’à 30 ans. Sans gros intérêt (jusqu’à 5%). Il y a même des endroits où l’apport initial est offert pour un premier achat.

Ces promoteurs (charlatans) peuvent-ils vraiment convaincre ces privilégiés d’un systeme plus sûr par des offres immobilières dans le pays d’origine plus onéreuses et plus contraignantes ? Sans avoir l’assurance que la propriété achetée « cash » sera epargnée par les eaux à chaque saison de pluie, aggravée par le changement climatique ? La réponse, vous la devinez aisement !

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