ACTUALITES BEIJING, 20 juillet 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Après n'avoir signalé aucun nouveau cas de COVID-19 pendant 14 jours consécutifs en date du dimanche, Beijing a abaissé lundi sa réponse d'urgence à la pandémie du niveau II à III – une décision qui, selon les médias étrangers, va remonter le moral du pays dans la lutte contre le COVID-19.
Après cette décision de la municipalité de Beijing, l'agence de presse Bloomberg a fait observer dans un article dimanche que « l'épidémie qui a commencé à la mi-juin a infecté au moins 335 personnes et a fait craindre une deuxième vague en Chine. Mais elle a fini par être contenue relativement rapidement en moins de 30 jours. »
Alors que d'autres villes de la région, dont Hong Kong de Chine et Tokyo, la capitale du Japon, sont aux prises avec une résurgence d'infections, « la maîtrise de la résurgence épidémique du centre politico-culturel chinois renforce la confiance du pays dans la lutte contre la pandémie », précise une analyse de Bloomberg.
Un autre article écrit par Bloomberg et publié sur le site internet de la structure médiatique mondiale Fortune le 7 juillet, a précisé que Beijing avait déployé des « mesures ciblées », susceptibles d'apporter « des leçons à d'autres pays en lutte contre le retour inévitable du virus ».
La ville s'est appuyée sur « des tests ciblés à une vitesse sans précédent » et « des fermetures ciblées » et a également tiré des leçons de Wuhan pour mieux se préparer au retour du virus tout en restant « circonspect ».
Chen Bei, secrétaire général adjoint du gouvernement municipal de Beijing, a déclaré dimanche que les habitants de Beijing connaissaient désormais un faible risque d'infection car la propagation du virus dans les communautés résidentielles avait été contenue. La ville est également faiblement concernée par le risque d'exportation des cas vers d'autres régions.
Dimanche à 15H00 (07H00 GMT), 219 des 335 patients atteints du COVID-19 avaient été libérés de l'hôpital après leur convalescence et 116 étaient toujours hospitalisés. Il n'y a eu aucun cas grave ou critique, a déclaré Gao Xiaojun, porte-parole de la Commission municipale de santé de Beijing, au cours d'un point de presse.
Plus de 11 millions de personnes à Beijing, soit environ la moitié de la population de la capitale, ont subi des tests d'acides nucléiques entre le 11 juin et le 6 juillet, selon les autorités locales.
« La Chine n'a pas connu le genre d'épidémies dans d'autres pays, principalement en raison de sa stratégie consistant à pécher par excès de prudence. Elle a été déterminée à étouffer dans l'œuf l'explosion des cas en réagissant rapidement une fois les premiers cas identifiés », a écrit le quotidien singapourien The Straits Times, citant vendredi Huang Yanzhong, expert en santé mondiale du groupe de réflexion américain Council on Foreign Relations (CFR).
« Ce que la Chine a accompli de positif dans sa gestion du virus pourrait porter de précieux enseignements pour d'autres pays de la région qui luttent actuellement contre la résurgence du virus », a-t-il estimé.
Un article publié par le média américain Time sur son site internet au début du mois de juillet a noté que le contraste dans le leadership « était frappant » par rapport aux États-Unis.
Alors que les responsables chinois parlaient d'un « mode de guerre » et d'une « situation explosive » sur le « champ de bataille » du marché de Xinfadi à Beijing, le président américain Donald Trump a déclaré que le virus « disparaîtrait tout simplement » tandis que son pays avait enregistré plus de 52.000 nouvelles infections au début du mois de juillet. Fin
