En Côte d'Ivoire, la politique est un sujet qui suscite souvent des passions, et ce n'est pas un hasard si les discussions politiques sont souvent marquées par des échanges vifs, voire houleux.
Mais si les débats d'idées sont sains et nécessaires, il est important de faire la distinction entre la critique constructive et les injures gratuites.
Dans un article publié sur son compte Facebook Twitter le 28 novembre 2023, Steve Beko, cadre du Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI), s'interroge sur les raisons qui poussent les militants politiques à tomber dans les injures et les diffamations.
« Qui a convaincu les uns et les autres que se prononcer sur la politique rimait avec les injures et les diffamations ? », s'interroge-t-il. « Et cette question s'adresse à tous les militants de tous les partis politiques. »
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Pour Steve Beko, la diffusion des réseaux sociaux est l'une des principales causes de cette dérive. « Les discussions qu'on avait devant la boutique du quartier à 16h sont devenues virales par le truchement des réseaux sociaux », note-t-il. « Et puisqu'il est acquis qu'un homme qui mord un chien fait plus le buzz qu'un chien qui mord un homme, la recherche de clics pousse les uns et les autres à sombrer dans la bassesse. »
Steve Beko rappelle qu'il s'efforce de ne jamais tomber dans les injures depuis qu'il a ouvert son compte Facebook en 2010. « Je sais que beaucoup de militants du parti au pouvoir apprécient cette méthodologie », assure-t-il. « Je sais que je suis lu et même au sommet de l'Etat. »
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Il reconnaît cependant que certains interprètent cette attitude comme de la peur. « Mais c'est vrai que j'ai peur », admet-il. « Il n'y a aucune gloire à aller à prison. »
Cependant, Steve Beko affirme que ce n'est pas la peur qui dicte son attitude, mais son éducation et son instruction. « On peut faire la politique autrement », assure-t-il. « On doit faire la politique autrement. »
Il appelle les militants politiques à faire preuve de plus de respect dans leurs échanges, et à privilégier les débats d'idées. « Halte aux injures ! », lance-t-il. « Place aux débats d'idées ! »
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Steve Beko conclut son article en rappelant que le pouvoir doit faire respecter les libertés publiques et individuelles. « Tout citoyen a des droits et ceux-ci ne sont pas négociables », affirme-t-il.
Son appel est d'autant plus important que la Côte d'Ivoire est un pays où la liberté d'expression est parfois menacée.
