Le couvre-feu nocturne en Tunisie se maintient jusqu'au 14 février 2021. C'est ce qu'a annoncé la porte-parole du ministère de la Santé.
Face à une courbe épidémiologique de plus en plus ascendante au titre du nombre de décès causés par le COVID-19 et celui des infections journalières, le couvre-feu nocturne sur tout le territoire tunisien a été prolongé jusqu'au 14 février prochain, a révélé samedi 23 janvier 2021, Nissaf Ben Alaya, directrice de l'Observatoire national des maladies émergentes et nouvelles.
Lors d'une conférence de presse à Tunis, Mme Ben Alaya, également porte-parole du ministère de la Santé, a fait savoir que l'horaire du couvre-feu sera maintenu, soit de 20h00 à 5h00 du matin (heure locale, GMT+1).
« La situation sanitaire actuelle est extrêmement grave (…) et nous n'avons pas d'autre issue que d'appliquer, strictement, les protocoles sanitaires mis en vigueur ainsi que les gestes de barrière », a dit Dr Ben Alaya.
La responsable tunisienne a par ailleurs informé que le Comité scientifique national de lutte contre le COVID-19 a décidé de créer des commissions sectorielles qui assureront l'application rigoureuse des protocoles sanitaires.
Lesdites mesures comprenaient également l'extension de l'interdiction de circulation interprovinciale et des rassemblements, manifestations, foires et toutes catégories de réunions, en plus du maintien du travail par alternance (par groupes sur deux horaires décalés).
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« Quant aux élèves et les étudiants, ils reprendront, toutefois, les cours le 25 janvier tout en veillant à l'application, à la lettre des protocoles de santé », a souligné Mme Ben Alaya.
Et d'insister que les personnes âgées de plus de 65 ans sont appelées à rester chez elles et à ne sortir qu'en cas d'extrême nécessité ou pour une urgence maximale.
Du côté des cafés et restaurants, Mme Ben Alaya a souligné qu'ils devront s'assurer du respect des protocoles sanitaires, tout en leur tolérant 30% de la capacité d'accueil: « tout contrevenant sera sévèrement sanctionné, conformément à la réglementation en vigueur », a-t-elle appuyé.
« Si les indicateurs épidémiologiques ne s'améliorent pas, d'autres mesures drastiques et plus dures peuvent être prises, dont le confinement général, qui aurait des répercussions économiques et sociales encore plus dangereuses », a mis en garde la porte-parole du ministère tunisien de la Santé.
A noter que la Tunisie a connu jeudi son plus lourd bilan de décès dus au COVID-19, avec 103 décès en plus de 2.389 nouvelles infections journalières. Ainsi, la Tunisie totalise 6.092 décès et 193.273 cas confirmés depuis mars 2020 contre 140.180 cas de guérison.
