Selon Adjoumani qui répond aux critiques du Figaro, Alassane Ouattara n'a pas empêché ses adversaires de briguer la magistrature suprême.
Premièrement, le Président Alassane Ouattara n'a pas bricolé la Constitution pour se faire réélire. La nouvelle Constitution a été votée en 2016, elle n'a pas été modifiée à la veille du scrutin présidentiel.
En outre, il convient d'ajouter que le Président Alassane Ouattara avait manifesté publiquement son intention de ne plus briguer un autre mandat. Cette volonté a été traduite en acte avec la désignation du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly. C'est suite au décès brutal de ce dernier qu'il s'est vu contraint de reconsidérer sa décision de retrait.
Il est bon d'insister sur le fait que la candidature du Président Alassane Ouattara ait été jugée conforme à la Constitution par le Conseil Constitutionnel au terme d'une audience publique.
Deuxièmement, le Président Alassane Ouattara n'a pas empêché ses adversaires de briguer la magistrature suprême. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro étaient clairement inéligibles. Leurs dossiers étaient incomplets. Le premier cité, en plus d'être visé par une procédure à la Cour Pénale Internationale, n'avait même pas signé sa déclaration de candidature. Le second était sous le coup d'une condamnation pour 20 ans d'emprisonnement et visé par un mandat d'arrêt international suite à une tentative de coup d'Etat.
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Troisièmement, les candidats Henri Konan Bédié et Affi N'Guessan étaient qualifiés par le Conseil Constitutionnel pour compétir. Mais contre toute attente, ils ont décidé de boycotter le scrutin, d'appeler à des manifestations violentes pour empêcher la tenue de la présidentielle et exiger une transition politique, répondant ainsi à l'appel d'un certain Guillaume Soro qui invitait l'armée à se soulever contre les institutions de la République.
Mais, ce funeste plan ayant échoué, ils ont annoncé la création d'un conseil national de transition, CNT. C'est cette dernière goutte d'eau qui a fait déborder le vase et conduit les autorités à interpeller les auteurs de cette entreprise de déstabilisation des institutions de la République.
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Dans son réquisitoire contre la réélection du Président Alassane Ouattara, M. Yves Thréard semble malheureusement perdre de vue ces agissements intolérables dans un Etat de droit.
Au total, la Côte d'Ivoire ne connaîtra pas de « guerre civile » ni de « désastre ». Elle n'est pas non plus un terreau fertile favorable à l'expansion du djihadisme. Parce qu'elle n'est pas plus exposée à ce péril que les autres pays d'Afrique ou du monde.