Les 49 soldats ivoiriens, arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako, et accusés de « mercenariat », sont désormais libres. Une analyse de Ferro Bally.
Condamnés, le 30 décembre, à 20 de réclusion criminelle et deux millions de nos francs d'amende chacun pour les 46 soldats encore détenus au Mali, et à la prison à vie, par contumace, et dix millions de FCFA d'amende chacune pour les trois soldates libérées, le 3 septembre, pour « raisons humanitaires », ils ont été grâciés, « avec remise totale de peine », le 6 janvier 2023, par le colonel Assimi Goïta, chef de la transition militaire malienne.
Ce dénouement heureux n'est pas le fruit d'un quelconque bras de fer ou d'ultimatums qui ont lamentablement foiré. Il survient après un mémorandum signé, le 22 décembre, entre les autorités des deux pays.
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Car, dans l'impasse des négociations, c'est Houphouët-Boigny, que personne n'a voulu écouter au départ, avec les menaces vaines de « libération sans délai », qui a triomphé.
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« Dans la recherche de la paix, la vraie paix, la paix juste et durable, on ne doit pas renoncer, un seul instant, à recourir, avec obstination au dialogue », déclarait-il, avant d'ajouter: « Le dialogue est l'arme des forts et non des faibles ». Et cette voie a permis, sans tambour ni trompette, de décanter la situation.
F. M. Bally