La cour d'appel d'Athènes a condamné 7 chefs du parti d'extrême droite grec Aube dorée à 13 ans de prison pour une organisation criminelle.
Dans une décision prise à l'unanimité le 7 octobre, le tribunal avait jugé que ce parti, représenté au Parlement entre 2012 et 2019, était une organisation criminelle « déguisée en parti politique ».
Le chef d'Aube dorée, Nikos Michaloliakos, et six autres anciens députés, reconnus coupables la semaine dernière d'avoir créé et dirigé une organisation criminelle, ont écopé mercredi de 13 ans de prison. La cour a estimé que la direction du parti ne méritait pas la clémence. Parmi eux se trouve Ioannis Lagos, un ex-député d'Aube dorée aujourd'hui eurodéputé sans étiquette.
Onze autres anciens députés font partie des dizaines de personnes reconnues coupables de participation à une organisation criminelle, écopant de quelques années de prison.
Au total, sur les 68 accusés jugés, 57 ont été reconnus coupables d'accusations allant du meurtre à l'extorsion en passant par la possession illégale d'armes entre 2008 et 2013. La direction et des membres d'Aube dorée ont été impliqués dans des dizaines d'agressions contre des migrants et des opposants politiques.
Le coup de couteau mortel porté contre Pavlos Fyssas, un musicien antifasciste de 34 ans, par Yorgos Roupakias, un militant d'AD, dans un faubourg du port du Pirée à l'automne 2013, avait provoqué une onde de choc à travers le pays et déclenché une répression judiciaire contre Aube dorée.
Yorgos Roupakias et 15 autres accusés ont été reconnus coupables de meurtre et de complicité de meurtre. Le militant d'AD a été condamné mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité.