Fernand Dédeh se prononce sur la libération sous contrôle judiciaire des détenus proches de Guillaume Soro le 23 septembre 2020.
Pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale, capitalisons tous les pas, petits ou grands qui illuminent le chemin, qui apaisent les cœurs. Dis à ton camarade, nous saluons la mise en liberté, même sous contrôle judiciaire des détenus proches de son fils égaré. La prison doit demeurer l'exception. Pas la règle.
Quel bonheur pour ces pères de famille, de retrouver femmes et enfants, parents et amis, dans leurs cadres et conforts habituels. C'est vrai qu'une certaine confusion règne encore sur le nombre exact de prévenus libérés. Quels sont ceux qui ont effectivement été libérés? « Ce qui se conçoit bien, s'énonce facilement et les mots pour le dire, arrivent facilement », selon le penseur…
« L'opportunité des poursuites relève du parquet. Cependant, ce geste peut être apprécié comme un pas supplémentaire du Chef de l'Etat pour l'apaisement. L'occasion est belle pour que l'opposition s'engage pour la paix. », a commenté un collaborateur de ton camarade.
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Certains ont pu quitter très vite leurs lieux de détention. D'autres par contre, n'ont pas eu le plaisir de serrer leurs épouses respectives et leurs enfants dans leurs bras après dix mois de séparation. Espérons que c'est juste une question de procédure judiciaire. On ne règle pas un problème avec la moitié de la cola…
Un tien vaut mieux que deux, tu l'auras. Le projet est d'obtenir la mise du compteur à zéro. Par la libération de tous ceux dont les détentions prolongées et surtout sans jugement, balafrent la cohésion sociale. Civils comme militaires.
Le 6 août 2018, ton camarade avait pris une ordonnance d'amnistie. Décrispation. Le 6 août 2020, les observateurs attendaient un autre geste fort… Raté. Tous les clignotants étaient pourtant au vert. Promesse avait été faite. Prolongations. Entre-temps, la situation politique s'est dégradée. D'autres arrestations ont lieu.
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Ton camarade donne l'impression de subir le jeu. En réalité, il est maître du terrain. Il se donne le temps et les moyens de lâcher prise, selon son chronomètre personnel. Sans perdre la main sur l'essentiel. Garrincha!
Le chemin de la réconciliation n'est pas rectiligne. Mais il ne faut pas désespérer.
La Marahoué, terre de diversités, est un bassin naturel pour un message d'espoir. Le séjour de ton camarade dans cette région d'accueil et de tolérance, pendant quatre jours, (du 23 au 26 septembre 2020), dans le costume de Président de la République en pleine pré-campagne électorale, est une aubaine pour parler à la fois développement et rassemblement.
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Et surtout rassurer les populations locales et au delà, toute la Côte d'Ivoire et la sous-région. Les mots et la manière de les dire vont compter.
