Libéré Affi prévient : « le dialogue n’est pas fini »

Interrogé par RFI, Pascal Affi N'guessan a déclaré le 1er janvier 2021, que le dialogue politique ivoirien n'était pas encore fini.

« Le dialogue n'est pas fini puisque tous les acteurs politiques n'ont pas apposé leur signature au bas du rapport final. En tout état de cause, quels que soient les résultats auxquels nous allons aboutir, il faut savoir qu'il y a encore beaucoup de problèmes à régler et qu'il faudrait continuer à maintenir le dialogue avec le gouvernement » a lancé le président du dit « légal », Pascal Affi N'guessan le 1er janvier 2021, au micro de RFI.

Avant d'ajouter, « D'urgence, c'est d'abord la question des prisonniers politiques, c'est la question des exilés, de tous nos camarades, de tous nos compatriotes qui vivent en exil depuis plusieurs années. C'est la question du retour du président Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé [ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens] et du maire  [Noël] Akossi-Bendjo [Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI)]. C'est donc la question de tous ceux qui sont en dehors de la Côte d'Ivoire. C'est aussi la question de la Commission électorale indépendante, mais je suppose qu'une solution sera trouvée dans le cadre de ce dialogue. C'est la question de la réconciliation nationale parce qu'elle n'a pas été conduite avec efficience. Le pays est toujours divisé et c'est d'ailleurs l'absence de réconciliation nationale qui explique ces turbulences que l'on enregistre chaque fois qu'il y a une échéance électorale.

Et à travers la question de la réconciliation nationale, il y a la refondation du contrat social, c'est-à-dire une Constitution consensuelle, des règles électorales qui prennent en compte les réalités sociopolitiques nationales. Et c'est pour cela que nous-mêmes, à l'époque, nous avons, et que nous continuons d'appeler à l'organisation des Etats généraux de la République. »

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Rappelons que le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi N'Guessan, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, avait été arrêté dans la nuit du 6 novembre 2020 à la suite d'un appel de l'opposition à la désobéissance civile et la mise sur pied d'un Conseil national de transition ().  

Il avait refusé de participer à l'élection présidentielle avec M. Bédié, tous deux jugeant que les conditions n'étaient pas réunies pour un scrutin crédible. Alors que l'opposition s'apprêtait à instaurer un gouvernement de transition, certains de ses leaders ont été interpellés. M. Affi, lui sera arrêté plus tard.  

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Sa libération a également lieu après la troisième phase du dialogue politique entre le gouvernement, la société civile et l'opposition. Les parties prenantes ont requis « la libération des personnes poursuivies pour des faits liés au mot d'ordre de désobéissance civile de 2020 et à la crise post-électorale de 2010 ».

Written by Mohammed Ouattara

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