Le ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO, est à Bamako au Mali après que l'organisation a décidé de lever les sanctions contre le pays.
Depuis samedi 10 octobre, une délégation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) conduite par l'ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, médiateur en chef de la crise malienne, séjourne à Bamako. Cette task force devait gagner en représentativité ce dimanche avec l'arrivée attendue du président du Ghana, Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Communauté.
La CEDEAO, qui compte 15 pays, a mis fin à ses sanctions après que le Mali a accepté un gouvernement de transition le 5 octobre à la suite du coup d'Etat militaire qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita le 18 août. La CEDEAO avait fermé les frontières au Mali et imposé des restrictions commerciales. Le coup d'État d'août est survenu alors que le Mali se débat avec une insurrection djihadiste qui a laissé de grandes parties du pays du Sahel hors du contrôle du gouvernement et a également enflammé les tensions ethniques.
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Au, Mali, il y a désormais un président de transition et un Premier ministre civil. Et un vice-président dont les prérogatives sont réduites aux questions de défense et de sécurité. Le président ghanéen Nana Akufo-Addo viendra pour parler de la suite de la transition. Dans 18 mois, il faut passer le témoin aux civils. Et par la suite, organiser des élections crédibles, donc établir un chronogramme, et surtout le respecter.
Un sujet d'importance est également sur la table: il s'agit de la dissolution de la junte, qui devrait intervenir après la mise en place du Conseil national de transition, organe qui jouera le rôle de Parlement.
Le président ghanéen, président en exercice de la CEDEAO, évoquera tous ces sujets avec le président malien Bah N'daw, et le premier ministre Moctar Ouane, qui est, de plus en plus, la cheville ouvrière de la transition.