Le président du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) a été arrêté ce 18 août 2020. Selon Saïd Penda ce dernier refuse de démissionner.
Il ressort de mes différents recoupements que la situation a évolué à Bamako. Les mutins qui avaient été mis en déroute dans la matinée ont reçu des renforts en milieu de journée.
A l'heure qu'il est, le président IBK et le premier ministre ont été amené à Kati (15 km de Bamako) par les mutins, disent-ils, pour des négociations.
Comme l'opposition qui manifestait ces dernières semaines dans la rue, les insurgés réclament la démission du président IBK, qui refuse pour le moment de céder à cette revendication.
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Plusieurs corps de l'armée restent fidèles aux institutions, mais le président de la république leur a intimé l'ordre de ne pas intervenir, afin d'éviter un bain de sang.
IBK pense pouvoir convaincre les mutins qu'ils se sont engagés dans une impasse et les ramener à la raison sans échange de coups de feu.
Rappelons que le capitaine amadou sanogo avait bien renversé ATT le 22 Mars 2012, avant d'être contraint de rendre le pouvoir au président Toumani Touré, sous la pression de la communauté internationale et de la CEDEAO, qui avait ensuite veillé au respect de l'ordre constitutionnel.
La situation peut donc évoluer rapidement. La CEDEAO a, en effet, déjà déclaré qu'elle n'acceptera aucun coup d'état au Mali. Elle a été suivie par les États-Unis qui affirment que Washington « n'acceptera aucun changement de régime anticonstitutionnel, que ce soit dans la rue ou par un coup d'État ».
La France et l'Union Européenne ont adopté la même position de fermeté vis-à-vis des putschistes de Bamako. Sans aucun soutien international, le coup d'État en cours semble donc voué à l'échec.
Ce qui est vrai, est vrai !