Mali: la Cédéao et de l’Uemoa maintiennent les sanctions

Aucune avancée, ni pour la Guinée, ni pour le Burkina, ni pour le Mali, voici le reumé du communiqué final des sommets extraordinaires des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des États l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui se sont tenus, samedi 4 juin, à Accra.

La Cédéao indique maintenir ses sanctions et poursuivre le dialogue avec les autorités maliennes de transition, un camouflet pour les autorités maliennes qui n’ont toujours pas réagi officiellement, ainsi que la promesse d’une nouvelle période de tension.

Cependant, les différents protagonistes ont souligné qu’il y avait l’espace pour un compromis.

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« En prenant surtout en considération les souffrances du peuple malien, nous pouvons nous mettre d’accord sur une échéance qui serait comprise entre seize et vingt-quatre mois », a dit dernièrement dans le magazine Jeune Afrique le chef de l’État sénégalais, président en exercice de l’Union africaine.

Des sanctions en vue contre la Guinée

En revanche, « pour la Guinée, la Cédéao va devoir prendre des mesures », a-t-il dit. Il a qualifié d' »impensable » le délai de 39 mois, depuis ramené à 36, que s’impartit le colonel Doumbouya.

Lors d’un précédent sommet le 25 mars, la Cédéao avait donné à la junte jusqu’au 25 avril pour présenter un échéancier « acceptable ». À défaut, « des sanctions économiques et financières entreront immédiatement en vigueur », avait-elle prévenu.

La Cédéao a déjà annoncé le gel des avoirs financiers des membres de la junte et de leurs familles. Ils ont l’interdiction de voyager au sein de la Cédéao.

Un Burkina « raisonnable » ?

Le Burkina, lui, « semble plus raisonnable » au président de l’Union africaine.

Le sommet de mars avait fixé au Burkina le même ultimatum qu’à la Guinée. Mais à la demande de la junte, la Cédéao a dépêché fin mai une mission de trois jours pour évaluer la situation au Burkina, où les attaques jihadistes sanglantes se succèdent.

Le rapport de la mission, soumis samedi au sommet d’Accra, constate que « la situation humanitaire et sécuritaire reste difficile » et « il faut évidemment prendre la mesure de cette situation », a déclaré le président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou.

Written by Tristan Sahi

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