Manifestations au Soudan : Le Comité des médecins a annoncé la mort d'un manifestant des suites de ses blessures par balles par l'armée.
Le Comité (l'une des composantes de l'Association des professionnels) a déclaré dans un communiqué : « Mohamed Anwar Ahmed, qui a reçu une balle dans le cou lors du coup d'État militaire du 30 octobre, est décédé aujourd'hui ».
« Cela porte le bilan à 15 morts lors des manifestations », a-t-il ajouté.
Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan connaît une grave crise, le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhan avait déclaré l'état d'urgence dans le pays, dissous le Conseil de souveraineté et les ministres de transition, limogé les gouverneurs et arrêté des chefs de parti, des ministres et des responsables.
Suite à ces décisions, le pays a été le théâtre de manifestations populaires opposées aux décisions d'al-Burhan et d'appels répétés à la désobéissance civile. Sur le plan international, plusieurs pays ont critiqué l'action de l'armée, appelant au retour du gouvernement de transition.
Le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan, a émis un décret constitutionnel portant formation du nouveau Conseil souverain de transition qu'il va diriger, a rapporté jeudi, la télévision d'État soudanaise.
Al-Burhan, a désigné comme adjoint (vice-président) Mohamed Hamdan Dagalo, dit »Hemedti », tout en reportant la nomination du représentant du Soudan oriental.
Avant les mesures du 25 octobre, le Soudan amorçait, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui devait s'achever par la tenue d'élections début 2024. En attendant l'échéance électorale, le pouvoir était partagé entre l'armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement le 3 octobre dernier.
