A l'occasion de la marche des femmes de l'opposition du 21 août 2020, Danièle Boni Claverie s'est adressée au gouvernement.
Demain, toutes les démocrates, toutes les femmes de tous partis et de tous bords ont décidé de se faire entendre. Après les jeunes, c'est à notre tour de faire savoir que nous n'approuvons pas ce 3ème mandat et que nous voulons que le Président Ouattara retire sa candidature.
Après s'être soumises aux différentes contraintes administratives et avoir changé d'itinéraire à la demande du Ministère de l'intérieur, on apprend que les marches sont interdites. Même Amnesty International s'offusque d'une telle décision gouvernementale.
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Il faut arrêter ce bras de fer qui se transforme en une provocation inutile et dangereuse. La marche, les sit-in sont des expressions de liberté garantis par la Constitution et nous les femmes, réclamons de l'Etat qu'il mette à la disposition des manifestantes, les forces de police et non l'armée pour encadrer une marche pacifique dont les seuls mots d'ordre sont discipline et calme.
Oui, les Femmes vont marcher, sans peur, sans crainte comme leurs devancières en 1949 à Grand Bassam. Oui, les Femmes vont marcher, s'appuyant sur leurs droits constitutionnels.
C'est pourquoi, j'interpelle le gouvernement. « Ne malmenez pas les Femmes, vos femmes, vos sœurs ». N'oubliez pas que partout où « l'homme a dégradé la femme, il s'est dégradé lui-même ».