Selon Assalé Tiémoko, depuis 2011 Mabri Toikeuse qui ne s'est jamais préoccupé de l'existence de Simone Gbagbo, manque de convictions.
Pauvres Ivoiriens, pauvres jeunes Ivoiriens. Ils croyaient mourir pour leur pays, ils sont morts pour des individus.
Mabri Toikeusse est rentré au gouvernement à la faveur de l'accord de Marcoussis en 2003 puis a rejoint le RHDP et les rebelles des forces nouvelles, contre le régime Gbagbo, au motif que les refondateurs étaient à la base de l'assassinat politique de Robert Guei, fondateur de l'UDPCI.
Pendant plus de 8 ans, Mabri n'a pas eu de mots assez durs pour qualifier Laurent Gbagbo et son régime, caché sous l'aile protectrice d'Alassane Ouattara, jusqu'à la chute du régime Gbagbo.
Quand la justice ivoirienne s'est abbatue sur le camp du FPI, y compris avec des procès expéditifs et des condamnations clés en mains, Mabri Toikeusse, assis et repu dans le confort du pouvoir RHDP, jamais n'a levé le petit doigt ni la voix, pour exprimer la moindre désapprobation.
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. En mars 2015, quand, à la suite d'un procès que « L'Éléphant Déchaîné » a qualifié de « décevant » tant il était basé sur des « ouï-dires », Simone Gbagbo a été condamné à 20 ans de prison ferme (voir photo de la Une de l'éléphant déchaîné « , Mabri Toikeusse n'a pipé aucun mot.
De 2011 à 2020, Mabri ne s'est jamais préoccupé de l'existence de Simone Gbagbo.
Mais voilà que, expulsé du gouvernement et après avoir réalisé qu'il n'y avait pas, en 2020, de bitume dans son village alors qu'il a passé 17 ans dans le gouvernement et après que Ouattara a refusé de le nommer président du conseil économique et social, Mabri Toikeusse, subitement, se découvre une vocation dopposant et souvient de Simone Gabgbo.
Le voilà, à présent, en train de se prosterner aux pieds de l'ex-première dame, après avoir rejoint l'opposition, déclaré sa candidature à la présidentielle juste pour négocier en cas de 2e tour le poste de président du conseil économique et social et de dénigrer celui qu'il a suivi contre Gbagbo, pendant 17 ans.
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Quelles critiques crédibles peut-on faire contre un régime dont on a profité pendant 10 ans et qu'on n'a juste quitté, à quelques mois d'une présidentielle, qu'à la suite d'un refus ?
Et voilà Mabri Toikeusse, en train d'inviter les jeunes de Côte d'Ivoire à descendre dans les rues pour défendre son futur poste de président du conseil économique et social, alors que pendant 17 ans, jamais il n'a levé la voix pour se préoccuper du sort de cette jeunesse.
Je dénonce cette absence de valeurs et de convictions dans la classe politique ivoirienne.
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Je dénonce cette hypocrisie et cette escroquerie morale qui coûtent la vie à des millions d'Ivoiriens.
Je voudrais saluer le président Ouattara de nous avoir permis de découvrir le vrai visage de certains hommes politiques Ivoiriens en ne cédant pas à leur chantage et en les virant de son gouvernement quand leur marche n'allait plus dans la même direction que la sienne.
Je voudrais saluer encore le président Ouattara pour avoir montré aux Ivoiriens qu'en politique on ne chemine pas avec des hypocrites et qu'il ne faut pas hésiter à les virer quand le moment est venu.
Je voudrais saluer l'ex président de l'assemblée nationale, Guillaume Soro, pour avoir dit « non » quand il n'a plus été d'accord et a assumé les conséquences de son « non ».
Je voudrais saluer les partisans de Laurent Gbagbo appelés pour avoir démontré la force de leurs convictions en restant attachés à leur leader historique et à leur parti, même divisé.
Il faut que la politique dans ce pays commence à rimer avec des valeurs et de la morale.
Mabri Toikeusse et tous ceux qui tombent sous cette pratique, nous montrent là, une piètre façon de faire la politique et nous installent dans la conviction qu'ils ne méritent pas la confiance du peuple de Côte d'Ivoire.
