« Mélanger les affaires de familles et politiques sont une erreur fatale que le FPI-Gbagbo est en train d’expérimenter »

Jean Bonin revient sur la crise au sien du FPI-Gbagbo. Pour lui mélanger les affaires de familles et les affaires politiques sont une erreur fatale en politique.

Il ne se passe plus un seul jour sans qu'un post ou une vidéo de proches de Gbagbo Laurent n'écornent un peu plus son intimité.

Mélanger les affaires de familles, de copains et copines, et les affaires politiques sont une erreur fatale que le est en train d'expérimenter. Si ce n'est le fils, Michel, c'est le beau-fils, Stéphane ou les belles-mères, Simone et/ou Nady et leurs proches qui, tantôt, alimentent des rumeurs en provenance de la CPI, ou, qui s'autorisent à faire de fracassantes révélations sur les un(e)s et les autres. Tout cela est navrant, voire déshonorant pour l'homme de qui tous se réclament. On se croirait dans un feuilleton nigérian ou un télénovelas de très mauvais goût.

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Mais plus encore, cette foire aux empoignes discrédite non seulement le top management du FPI mais décrédibilise également son action politique et brouille sa communication. Résultats des courses, les internautes, friands de commérages de basse-cour et de propos de pipelettes en manquent d'inspiration, se délectent goulûment de cette politico-comédie que le clan Gbagbo et ses proches leurs servent quotidiennement en leur offrant dans un seul et même feuilleton, Dallas et Dynastie combinés, à la sauce Gbagbo Ou Rien. C'est pathétique.

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Personnellement, je ne prendrais pas fait et cause pour un tel contre tel autre. Au contraire, j'appelle les uns et les autres à la retenue, au bon sens élémentaire et à laisser les affaires de famille dans le cercle privé tant en laissant les politiciens faire la (vraie) politique.

Évidemment, Gbagbo qui n'est ni sourd, muet ou aveugle n'est lui-même pas exempt de reproches. En effet, dans sa stratégie de vouloir apparaître comme l'incontournable et le seul à même de régler la crise au FPI, a implicitement favorisé ce « bordel » dans sa famille politique.

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Là où il lui suffisait d'appeler les uns et les autres à s'assoir et à discuter autour de lui pour sortir de ce spectacle honteux que le FPI et ses partis satellites servent à nos concitoyens il a plutôt préféré recevoir à dîner ceux qui ont activement contribué à son extradition à la CPI.

La politique est belle quand elle n'est pas revêtue de petits calculs mesquins. C'est mon dernier mot.

Written by Jean Bonin

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