« Le fantôme du Guide continue de nous hanter…. » Nguessan Sylvain, analyse politique ivoirien, se prononce sur la menace du terrorisme sur l’Afrique.
Etre un terroriste devient un fait de plus en plus banal dans la bande sahélienne, les pays côtiers où GSIM, EIGS ont établi leurs quartiers généraux. L’enrôlement qui rapportait 200 mille aux nouvelles recrues a chuté à 50 mille dans certaines contrées.
Avant 2012, le jeune sahélien, épuisé des rudes conditions de vie de son univers, du dysfonctionnement des politiques publiques, avait généralement 3 destinations : Tripoli, la banlieue parisienne et … Abidjan. Paris a durci ses conditions d’accès. Tripoli est en ruine. La longue crise ivoirienne n’en faisait plus une destination de rêve.
2012-2022: 10 ans sans illusion pour ce jeune confronté aux perverses conditions existentielles. Le terreau était fertile pour semer la graine du Radicalisme, de l’extrémisme violent.
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Combien sont-ils au Niger, au Mali, au Burkina Faso qui ne se perçoivent pas comme des terroristes mais des résistants face à la prédation étatique, à l’économie extravertie des multinationales ? Combien sont-ils qui se voient dans cette noble mission consistant à restaurer la dignité de leur peuple? De leur tribu?
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Derrière ces jeunes qui se font exploser, 2 ou 3 enjeux :
–un noyau dur ayant un projet politique, la résurgence d’un nouveau Califat,
–un business gravitant essentiellement autour des prises en otages, des enlèvements, la drogue, diverses contributions et autres prélèvements…
–enfin des enjeux géopolitiques de « confrontations et de guerre économique »
L’OT–AN a liquidé le Guide avec la complicité des dirigeants africains. Ses armes se sont retrouvées dans la bande sahélienne. Bamako en aurait reçu 50 tonnes. L’O–TAN a refusé le service après-vente. Les dégâts sont devenus quotidiens. Personne ne viendra mourir pour nous. Que la CEDEAO prenne ses responsabilités….
