Divo, 20 juin 2020 – Le certificat de genre de mort délivré, vendredi, par le médecin chirurgien ayant examiné, mardi, les corps des deux enfants retrouvés dans une fosse septique, au quartier Konankro-Vatican de Divo, privilégie plutôt la mort par noyade, contrairement aux rumeurs et allégations de crimes rituels.
« Les enfants Kangah Akaffou Pâques Junior et Dossou Kpê Elie seraient décédés sans lutte et de plaies apparentes. Nous pouvons dire que la piste de noyade serait plausible sauf avis contraire d'une autopsie diligente », a conclu le médecin chirurgien en service au Centre hospitalier régional (CHR) de Divo, Dr Guirio K. Denis, dans le certificat de genre de mort.
Selon Dr Guirio, l'examen des corps a mis en évidence un renflement des langues aux bouts coincés entre les dents, « une raideur des deux corps et une mobilité cervicale apparente, la présence des signes de macération entraînant un décollement de la peau, les appareils ORL, ophtalmologie et les organes génitaux externes visualisés ».
Disparus le dimanche 14 juin, les enfants ont été retrouvés morts, mardi, dans une fosse septique non fermée. Depuis, des rumeurs laissaient entendre qu'il s'agit de crimes rituels, avec mutilations et amputations d'organes des enfants. Ce qui a suscité, jeudi, une marche de protestation de femmes du quartier Konankro-Vatican, sans que, les parents aient attesté avoir vu les corps de leurs enfants dans l'état avancé par les rumeurs.
« Les éléments à ma disposition disent tous, à l'état actuel des investigations, qu'il s'agirait d'une mort par noyade. Les corps sont là, les photos sont-là, aucune mutilation, ni amputation d'organe. Que s'arrêtent donc les rumeurs, la désinformation, qui commencent à créer la psychose, car s'il s'avérait qu'il y a crime, je serai le premier à faire engager des poursuites », a déclaré le préfet de région, Kouakou Assoman, au cours d'un point de presse, vendredi après-midi.
Les parents des enfants ont été reçus, jeudi, par le commissaire de police du 1er arrondissement de Divo. Selon les explications de ceux-ci, ils ont constaté la disparition de leurs deux enfants, des amis âgés de neuf ans chacun, après la forte pluie du dimanche 14 juin, survenue de 13h10 à 13h45.
jmk/kam
