La vice-secrétaire générale de l'organisation des nations unies (ONU), Amina Mohammed s'est exprimé ce 17 juin 2020, contre le racisme.
« Moi aussi, comme Martin Luther King Jr., je rêve que ma petite-fille Maya grandisse dans un monde où elle ne sera pas jugée sur la couleur de sa peau, mais sur la force de son caractère », a déclaré mercredi la vice-secrétaire générale des Nations Unies Amina Mohammed lors d'un débat d'urgence sur le racisme.
Suite à une demande du Burkina Faso au nom du Groupe africain, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a entamé mercredi le débat sur les violations actuelles d'ordre racial des droits de l'homme et les problèmes qui y sont relatifs.
« Une paix durable et un développement durable ne peuvent être construits que sur l'égalité, les droits de l'homme et la dignité de chacun », a souligné Amina Mohammed en ouverture du débat.
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Rappelant que cet urgent débat a lieu alors que des manifestants descendent dans les rues du monde entier pour plus de justice et d'égalité raciale, Amina Mohammed a déclaré que le plus récent déclencheur de ces protestations a été le meurtre de George Floyd « dans un acte épouvantable de brutalité policière ».
« Lorsque je constate que la couleur de peau nous condamne à une vie de discrimination et d'injustice, alors que je considère que nous sommes tous égaux, je me demande, et je vous demande à tous: comment pouvons-nous continuer à faire fausse route ? Assez, c'est assez », a-t-elle déclaré, ajoutant que « le poison du racisme fait toujours rage, et le combat doit donc encore être mené ».
Selon Amina Mohammed, « à travers le monde, les personnes d'origine africaine restent prisonnières de cycles de pauvreté générationnels créés par des obstacles injustes et entravant leur développement… et ces personnes font également partie des communautés les plus durement touchées par le COVID-19 ».
« Le monde doit se lever pour mettre fin au racisme et à ses formes odieuses. Tournons aujourd'hui la page de l'histoire en faisant de ce moment un tournant où nous nous accordons à reconnaître que tous les êtres humains ont le droit de s'épanouir dans la dignité ainsi qu'à l'abri du racisme et de la discrimination sous toutes leurs formes », a-t-elle conclu.