La lutte contre l’orpaillage en Côte d’Ivoire s’intensifie. Le gouvernement déploie des moyens importants pour contrer ce phénomène qui touche 302 localités et implique près de 24 000 individus.
En 2023, la Côte d’Ivoire a identifié 1 098 sites d’orpaillage illégal répartis dans 302 localités. Ces chiffres révèlent l’étendue géographique du problème. La population d’orpailleurs clandestins est estimée à près de 24 000 individus, soulignant l’attrait de cette activité illicite.
L’impact économique est considérable. Chaque année, l’orpaillage illégal fait perdre plus de 3 000 milliards de francs CFA à la Côte d’Ivoire. De plus, environ 142 tonnes d’or échappent au contrôle de l’État, alimentant des circuits parallèles.
Les actions gouvernementales
Face à cette situation, le gouvernement ivoirien a mis en place un arsenal juridique et institutionnel. En 2014, un nouveau code minier a été adopté pour encadrer l’extraction des matériaux précieux. Au niveau international, la Côte d’Ivoire collabore avec des organisations pour lutter contre ce fléau.
En juin 2021, le Conseil national de la sécurité a créé le Groupement Spécial de Répression de l’orpaillage illégal. Cette unité vient renforcer la brigade de répression des infractions au code minier, mise en place par le ministère des Mines.
Bilan des opérations de répression
Les efforts du gouvernement ont produit des résultats tangibles. En 2019, 222 sites ont été démantelés, 139 personnes interpellées et 57 condamnées à des peines de prison ferme. En 2020, 31 clandestins étrangers ont été interdits de séjour sur le territoire ivoirien.
L’année 2021 a vu le démantèlement de 35 sites d’orpaillage illégal et l’interpellation de 233 personnes. Entre janvier et octobre 2023, les autorités ont saisi du matériel d’une valeur de plus de 807 millions de francs CFA et interpellé 501 individus. De plus, 71 248 abris de fortune et divers équipements liés à l’orpaillage illégal ont été détruits.
Au-delà de la répression, le gouvernement mise sur la formation et la sensibilisation. Des chantiers-écoles ont été ouverts pour former des artisans miniers professionnels. En décembre 2020, le pays comptait 12 de ces structures.
Les autorités intensifient également les campagnes de sensibilisation. Les chefs coutumiers et les leaders communautaires sont mobilisés pour expliquer les dangers de l’orpaillage illicite aux populations locales.
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Le gouvernement ivoirien continue d’investir des moyens financiers et humains importants dans cette lutte. L’objectif est d’offrir aux communautés touchées par ce fléau des alternatives économiques viables et durables.
Les autorités appellent à une prise de conscience collective. Elles soulignent que l’exploitation artisanale clandestine de l’or ne peut en aucun cas induire un développement durable dans les localités où elle se pratique.
La lutte contre l’orpaillage illégal en Côte d’Ivoire reste un défi de taille. Les chiffres montrent l’ampleur du problème, mais aussi les progrès réalisés. Le gouvernement poursuit ses efforts pour éradiquer ce fléau et promouvoir un développement économique durable dans les régions touchées.
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