Saïd Penda décrypte le rejet des candidatures de Gbagbo et de Soro et la validation de celles Ouattara, Bédié, Affi… le 14 septembre 2020.
Les candidatures de Gbagbo et Soro rejetées ; celles de Ouattara et Bédié validées. La décision du Conseil Constitutionnel est sans surprise pour tous ceux qui savent lire le droit. Le rejet des candidatures de Gbagbo et de Guillaume Soro, tous deux condamnés pour des crimes de droit commun et ayant perdu leurs droits civiques vient donc mettre fin à une sorte de faux suspense.
Sur la candidature d'Alassane Ouattara qui faisait l'objet de 4 plaintes demandant son rejet pour violation de la constitution, le Conseil Constitutionnel a jugé ces plaintes non-fondées et déclaré le président sortant éligible.
La haute juridiction s'est notamment appuyée sur les dispositions transitoires dont je parlais dans une de mes chroniques. Comme moi, le Conseil Constitutionnel a constaté que ces dispositions transitoires n'ont pas interdit au président Ouattara de pouvoir briguer un autre mandat, la Côte d'Ivoire n'ayant pas procédé, en 2016, à une simple réforme constitutionnelle, mais plutôt à l'adoption d'une nouvelle constitution qui a remis les compteurs de la limitation des mandats à zéro.
C'est du basique en matière de droit constitutionnel et on devrait s'étonner que la petite armée d'avocats français du milliardaire Soro ait ignorée cela. Il y a sûrement escroquerie quelque part…40 des 44 individus qui avaient fait acte de candidature ont été recalés, pour dossiers incomplets.
Ainsi, en est-il de l'excité et agitateur des réseaux sociaux, le populiste Mamadou Koulibaly qui n'a même pas pu remplir la plus élémentaires des conditions : celle des parrainages citoyens. Cette disposition a été introduite dans le nouveau code électoral, à l'approbation de tous les courants politiques, pour éviter les candidatures farfelues.
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C'est donc confirmé, compte tenu de son faible niveau de représentation à l'échelle nationale, Mamadou Koulibaly candidat à l'élection présidentielle, cela relève du farfelue auquel les Ivoiriens ont été épargnés.
En définitive, il y aura sur la ligne de départ, le 31 Octobre prochain : Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N'guessan et Kouadio Konan Bertin.
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Les observateurs reconnaissent à l'unanimité que le président Ouattara n'en fera qu'une bouchée de ces adversaires sans réelle assise populaire, lors d'une élection qui devrait se conclure en un seul tour.
