Les manœuvres du RHDP de Ouattara contre Soro ne peuvent que ramener à l'esprit les pires souvenirs. Analyse de Henri Fourcadis.
Chef du gouvernement pendant les dernières années de la présidence de Laurent Gbagbo puis les premières de celle d'Alassane Ouattara, ensuite président de l'Assemblée nationale, l'ancien responsable du mouvement armé des Forces nouvelles s'est depuis retourné contre le chef de l'Etat, qui ne l'admet pas. Aujourd'hui, quelques mois à peine après l'annonce de sa candidature à la prochaine élection présidentielle d'octobre 2020, et par un étrange hasard de calendrier, Guillaume Soro est visé par une plainte déposée en France pour « torture », « assassinat » et « crimes de guerre », dans le même temps qu'en Côte d'Ivoire, alors qu'il a déjà été condamné, par défaut et sans avocat, à vingt ans de prison par la justice ivoirienne pour « détournement de fonds et blanchiment », mandat d'arrêt contre lui à l'appui. Interpol, saisi à son tour, n'a pour sa part donné aucune suite, preuve s'il en est du peu de fiabilité et de sérieux de ces accusations.
Et surtout, Guillaume Soro est privé pour cinq ans de droits civiques, ce qui empêche toute candidature à la présidentielle à venir. Cette peine est sans nul doute la plus révélatrice des véritables intentions de la justice ivoirienne envers lui, une justice qui n'agit pas dans l'impartialité mais aux ordres du pouvoir politique.
LIRE AUSSI: Adjoumani : « avant … la Convention, le PDCI a déjà choisi son candidat »
Aujourd'hui, le chef de l'Etat ivoirien semble prendre le même chemin que ses devanciers, qu'ils se nomment Konan Bédié, Gueï ou Gbagbo. Et toujours et encore, c'est le peuple qui en souffre ainsi que l'idée même de Droits de l'Homme, battue en brèche par les égoïsmes politiques voire ethniques. Rappelons que Konan Bédié, vient d'annoncer sans complexe, à 86 ans, sa candidature pour l'investiture du Parti démocratique de Côte d'Ivoire en vue de la présidentielle d'octobre prochain.
Il s'agit là d'un procès politique, purement politique….. LIRE LA SUITE