La chambre administrative de la cour suprême est sous les feux de la rampe depuis les contestations des dernières élections locales du 13 octobre 2018. Son président Pierre Claver Kobo fait toutefois des précisions.
Dans une interview accordée au quotidien Le Nouveau Réveil, Pierre Claver Kobo, président de la Chambre a déclaré que lui est ses treize collègues juges qui composent cette juridiction, attendent toujours les requêtes des plaignants.
« Les requêtes sont reçues par la CEI (Commission électorale indépendante, NDLR) qui a un délai de 15 jours pour faire la procédure du contradictoire, c'est-à-dire saisir la liste contestée pour qu'elle présente un mémoire en défense », a expliqué Pierre Claver Kobo, un magistrat réputé intègre, dans un milieu où de nombreuses suspicions pèsent sur les juges.
« Ce n'est qu'au terme de cette procédure que la CEI va nous transmettre les requêtes. Au stade actuel, nous n'avons aucune requête. Nous savons appris qu'il y a une centaine de requêtes déposées à la CEI, mais formellement, nous n'avons pas encore reçu de requête », a révélé le juge Kobo.
Selon nos informations, la CEI a reçu une centaine de requêtes en annulation, portées par tous les partis politiques et des indépendants, engagés dans ces élections couplées municipales et régionales. Youssouf Bakayoko, le président de la CEI dont des représentants locaux dans les CEI locales, ont été souvent au centre de grosses tentatives de fraudes (exemple du Plateau, avec l'implication du commissaire central Sourou Koné) devrait transmettre l'ensemble des dossiers à la chambre administrative, début novembre 2018.
Elvire Ahonon