Les étudiants de l'INJS dirigé par Habib Sanogo étaient sommés de quitter les cités puisqu'elles devraient servir de village des jeux de la Francophonie. Près d'un an après la fin des jeux, les étudiants n'ont toujours pas regagné leurs dortoirs. Pourtant elles sont utilisées à d'autres fins. Logement étudiants INJS.
Les étudiants de l'Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) traversent des moments difficiles, car depuis onze mois, ils ne sont plus logés au sein de l'établissement à l'instar de leurs prédécesseurs. En effet depuis 2016 il leur a été demandé de quitter la cité pour sa réhabilitation en ce sens qu'elle devrait faire office de village des 8ème jeux de la francophonie. Mais jusqu'à ce jour ceux-ci sont dehors. Certains dorment à la belle étoile parce qu'ils ne savent pas où dormir, d'autres disent ne plus pouvoir supporter cette situation.
« Le ministre auprès du président de la République, chargé des Jeux de la Francophonie Robert Beugré Mambé, pour nous convaincre de quitter nous avait dit que nous hériterions d'une nouvelle cité avec des dortoirs, des réfectoires, des latrines et des infrastructures sportives modernes », fait remarquer un étudiant en Master 2 avant de dire « nous avons donc accepté de libérer la cité. Les jeux ont pris fin le 30 juillet 2017 et depuis nous ne regagnons pas nos dortoirs ».
« On nous dit qu'il y' a des travaux à faire encore. Pourtant les mêmes bâtiments dits en mauvais états sont curieusement loués à des particuliers »
Un autre étudiant sous le couvert de l'anonymat nous confie que toutes les démarches entreprises auprès de la direction sont restées veines. « On nous dit qu'il y' a des travaux à faire encore. Pourtant les mêmes bâtiments dits en mauvais états sont curieusement loués à des particuliers » nous dit il. Il fait remarquer qu'il habite Williamsville chez un tuteur « alors que je devrais habiter au sein de l'INJS ».
A en croire un autre étudiant qui habite à Abobo PK 18 tous les jours il se réveille à 4 heures. « Pour avoir le bus c'est un tas de problème. En février 2018, je me suis fait agresser tôt le matin par les microbes » en nous montrant les impacts de couteaux sur le corps.
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« Le mercredi 21 mai 2018, l'INJS a logé une colonie de vacance venue de Korhogo au su et à la barbe de tous. Les festivaliers du Marché des arts du spectacle d'Abidjan (Masa) et ceux du Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (FEMUA) ont tous été logés en cité », confirme une autre étudiante visiblement très remontée.
« Mes parents n'arrivent plus à assurer mon transport (…) si ça continue je vais abandonner »
Les pensionnaires de l'INJS dénoncent aussi les frais annexes payés à l'inscription qui sont intenables. « Cette années on nous a fait payer la tenue de sport à 25 000 FCFA que nous n'avons pas encore reçu d'ailleurs » nous souffle un autre très apeuré.
Selon Mlle O. T étudiante résident à yopougon lièvre rouge, la bourse n'est pas payée à temps et pour l'avoir c'est un parcourt du combattant. « Mes parents n'arrivent plus à assurer mon transport (…) si ça continue je vais abandonner » lâche t- elle avant de dire « quand on en parle, on fait reprendre votre année ou on vous renvoie. Nous sommes martyrisés ».
Karina Fofana