Issiaka Diaby, le président du CVCI, est revenu sur la condamnation d'Amadé Ouérémi à la prison à vie par la justice ivoirienne.
« Que la justice ivoirienne continue son enquête parce que tous les auteurs des crimes n'ont pas été entendus au cours de ce procès. A Duékoué, les poursuites contre tous les auteurs de crimes ne doivent pas cesser maintenant. Tous les criminels doivent passer devant cette justice qui, pour nous, est en train de prendre le dessus sur la Cour pénale internationale, dans la lutte contre l'impunité » a lancé Issiaka Diaby, le président du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI), qui a estimé que cette décision du Tribunal est une « symphonie inachevée ».
Avant d'ajouter, « pour nous, les colonels Losséni Fofana dit Loss et Coulibaly dit Cool devraient être au tribunal, dès lors qu'ils ont été cités, pour la manifestation de la vérité. C'est le juge qui a la police de l'audience. Nous avons demandé que ceux-là soient là pour que les responsabilités soient situées ».
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Et de conclure, « le juge a décidé autrement, au détriment des victimes. C'est une décision de justice, on est obligé de l'accepter mais à contre cœur. Pour nous, ces personnes-là devraient venir dire leur part de vérité ».
Rappelons que l'ex-chef de milice Amadé Ouéremi a été reconnu jeudi 15 avril 2021, coupable de faits de crimes contre les populations par le Tribunal criminel d'Abidjan qui l'a condamné à l'emprisonnement à vie avec près de 2 milliards de FCFA de dommages et intérêts à payer.
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Ce procès d'Amadé Ouérémi s'est ouvert le 24 mars dernier pour crimes contre l'humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 à Duékoué dans l'ouest du pays où plus de 800 personnes ont été massacrées.
