Qatar : entrée en vigueur du nouveau salaire minimum

Un nouveau salaire minimum non discriminatoire est entré en vigueur au Qatar, s'ajoutant à la série de grandes réformes du travail en cours.

Selon une note d'information transmise à l'AIP, lundi 22 mars par l'Ambassade du en Côte d'Ivoire, ce salaire s'applique à tous les secteurs d'activité, à tous les travailleurs, quelle que soit leur nationalité, y compris aux travailleurs domestiques.

La législation adoptée en 2020 prévoyait une période de transition de six mois pour que les employeurs puissent se préparer aux nouveaux seuils minimaux. Le Qatar est le premier pays de la région à introduire un salaire minimum non discriminatoire dans le cadre d'une série de réformes historiques de la législation du travail.

En plus du salaire mensuel de base minimum de 1 000 riyals qatariens (QAR, soit 275 dollars), la législation stipule que les employeurs doivent respectivement verser des allocations d'au moins 300 QAR et 500 QAR pour la nourriture et le logement, s'ils ne les fournissent pas directement aux travailleurs.

Plus de 400 000 travailleurs, soit 20 pour cent de la main-d'œuvre du secteur privé, vont directement bénéficier de la nouvelle loi. « Cette hausse de salaire va également améliorer la vie d'un grand nombre de membres de famille dans les pays d'origine des travailleurs qui dépendent des envois de fonds effectués chaque mois », a déclaré Max Tuñón du Bureau de projet de l'Organisation internationale du Travail (OIT) au Qatar.

Pour garantir le respect du salaire minimum, le gouvernement améliore la détection des violations, applique des sanctions plus rapides et renforce encore les capacités des inspecteurs du travail.

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La législation sur le salaire minimum a été adoptée suite à une analyse approfondie réalisée par le Qatar et l'OIT, en consultation avec des experts nationaux et internationaux et des travailleurs et des employeurs des différents secteurs de l'économie. La législation a également institué une Commission sur le salaire minimum qui va étudier l'impact et l'application du salaire minium, proposer des ajustements, en consultation avec différents organismes gouvernementaux, experts, travailleurs et employeurs.

Cette loi s'inscrit dans le prolongement d'autres réformes majeures, dont le démantèlement du système de Kafala ou parrainage. Ainsi, les travailleurs n'auront plus l'obligation d'obtenir un permis de sortie pour quitter le pays, ni d'un certificat de non objection pour changer d'employeur. Ces mesures sont à même de faire du Qatar une destination plus attrayante pour les talents et les investissements mondiaux.

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« Il reste encore quelques obstacles à franchir pour faciliter la mobilité de travailleurs mais nous avons constaté qu'un grand nombre de travailleurs quittaient leur emploi pour un nouveau. Si 75 pour cent des travailleurs qui ont postulé pour un nouvel emploi ont d'ores et déjà terminé le processus, les autres candidatures sont en cours de traitement », a précisé Max Tuñón. « Dans tous les secteurs d'activité, les entreprises ont aussi bénéficié du fait de pouvoir recruter des travailleurs localement, réduisant ainsi les coûts et les risques liés à un recrutement transfrontalier », a-t-il ajouté.Q

Written by Léo Gustave

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