La recomposition de la CEI acceptée par le gouvernement ivoirien ce 21 octobre 2020 suscite des débats. Mamadou Traoré en parle.
Chers tous, voyez vous comment fonctionnent nos amis du Restaurant ?
Ils voient tous leurs problèmes avec l'opposition en termes de postes ou de positionnement politique.
Pour eux, toutes les revendications de l'opposition sont liées à des problèmes d'ordre matériel.
Voici pourquoi dans leur volonté de discuter avec l'opposition, ils leur proposent des postes de vice président à la CEI.
Comme si l'obtention de ces postes pouvaient faire avancer quelque chose dans les revendications de l'opposition.
Dites à nos amis du Restaurant que ce que l'opposition revendique, c'est le respect de la Constitution qui ne permet pas à leur gourou d'être candidat.
LIRE AUSSI : « Le pouvoir ivoirien a fait un pas en acceptant la recomposition de la CEI »
C'est l'équilibre de la CEI et la crédibilité du Conseil Constitutionnel. C'est l'élaboration d'un code électoral consensuel et l'audit de la liste électorale. Bref, c'est l'organisation d'une élection présidentielle inclusive et crédible.
Tout autre négociation avec l'opposition dans le cadre de l'élection présidentielle n'est que distraction et perte de temps.
Chers frères et sœurs de l'opposition, ne nous laissons pas distraire par nos gars du Restaurant. Si nous participons à des négociations qui ne prennent pas en compte nos revendications, demain, ils produiront un communiqué dans lequel ils diront que nous nous sommes entendus sur des points de revendication.
Ils diront que nous avons participé à des négociations avec eux. Un peu comme ils nous accusent d'avoir voté une Constitution que nous contestons aujourd'hui en faisant semblant d'ignorer qu'avant le vote de cette Constitution, les rédacteurs de cette Constitution ainsi que celui qui l'a inspirée, nous avaient tous rassurés qu'elle ne permettait pas un troisième mandat du gourou du Restaurant.
Soyons donc vigilants.