Mabri Toikeusse, dans une interview accordée au Nouveau Réveil, le 31 août 2021, s’est prononcé sur la réconciliation nationale.
Monsieur le président, au retour du président Laurent Gbagbo, il a eu deux rencontres importantes. La première à Daoukro, la deuxième au Palais de la République, qui ont laissé entrevoir un vent de réconciliation nationale. Est-ce que vous avez senti ce vent ?
Et cela augure-t-il d’une réconciliation telle que voulue par la majorité des ivoiriens ?J’ai senti cela. Maintenant, comme tous les ivoiriens, nous attendons qu’une suite concrète en ressorte. C’est ce que nous n’avons pas encore vu. La réconciliation est une attente forte des ivoiriens. Dans l’ensemble de notre communauté, personne aujourd’hui, sincère avec lui-même ne pense qu’à la réconciliation, ne souhaite que la réconciliation en Côte d’Ivoire. Je voudrais, à tous les trois, dire que nous souhaitons qu’ils puissent poursuivre et que cela aboutisse à une paix durable pour la Côte d’Ivoire. Je crois que c’est quelque chose d’important. On ne peut pas faire la politique, les activités économiques, des activités socioculturelles dans un pays qui donne dans le doute et qui suscite aussi un doute chez les partenaires. C’est un vrai problème pour la Côte d’Ivoire. Donc, il faut encourager tous les efforts qui vont dans le sens de la réconciliation.
LIRE AUSSI: Présidence FIF : les élections auront lieu en décembre 2021
Lorsque les présidents Gbagbo et Bédié se sont rencontrés, ils ont parlé d’un dialogue inclusif avec tous les acteurs autour de la table. Cette option est-elle partagée par vous ?
Il est évident que le dialogue ne peut pas être concluant s’il n’est pas inclusif. Il faut faire en sorte que tous, nous soyons autour de la table. C’est ce qu’on a toujours demandé. C’est ce que les uns et les autres souhaitent. Il nous semblait qu’un calendrier se dégageait. Puisqu’on nous avait parlé de rencontres prochaines dans le mois d’août. Nous sommes encore dans le mois d’août, nous espérons que les choses se passent comme nous le voulons. S’ils doivent se revoir, qu’ils se revoient. Mais nous, nous sommes prêts. Nous faisons l’offre de notre disponibilité, en vue de contribuer au retour de la paix, par la voix de la réconciliation.
