Les partis politiques d'opposition se sont réunis ce lundi 28 janvier 2019, au siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA) à Abidjan-Cocody. Ils entendent mettre à contribution une idée commune afin de répondre au gouvernement dans le cadre de la concertation initiée par celui-ci pour la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
Les partis politique de l'opposition ont vraiment soif de cette réfonte de la CEI. La preuve en est qu'ils ont effectué nombreux le déplacement au siège du plus vieux parti de Côte d'Ivoire pour échanger sur ce sujet. Pour Danièle Boni Claverie la présidente de l'Union républicaine pour la démocratie (URD) a au sortir de la rencontre déclaré :
« le gouvernement à travers son premier ministre a convié tous les partis à un dialogue politique afin de se retrouver et de se prononcer sur la réforme de la CEI ; Il était donc tout à fait normal qu'à l'issue de cette réunion, les partis concernés puissent eux-aussi se retrouver pour faire l'analyse et surtout déterminer un certain nombre de position commune que nous devrions prendre pour être encore plus fort parce que nous parlerions d'une seule et même voix ».
Pour Abel Naki le président du Cri-panafricain, qui n'a pas été convié à la rencontre gouvernement-parti politique la première rencontre voulue par le gouvernement n'a pas inclusive. Aussi, a-t-il lancé : « Le gouvernement a choisi les partis politiques qu'il souhaiterait qu'il assiste à cette réunion ». Et d'ajouter : « Cette rencontre d'aujourd'hui pour nous a réuni la quasi-totalité des partis politiques qui sont dans l'opposition. Donc une déclaration va être produite pour répondre au gouvernement. Déjà d'un la réunion du 21 janvier 2019, n'a pas été inclusive, de deux, les propositions du gouvernement ne nous sied pas
».
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Par ailleurs, le pro-Gbagbo a martelé : « Nous ne sommes pas des élèves dans une classe pour venir déposer des copies au ministère de l'intérieur qui va être corrigé par le gouvernement et donner le résultat de ces copies. Nous disons que l'opposition doit prendre ses responsabilités et l'opposition doit être la locomotive de ce processus de réfonte de la CEI ».
Quant à Agnès Monnet, la secrétaire générale du Front populaire Ivoirien (FPI) tendance AFFI N'guessan, elle s'est voulue claire : « Nous avons fait un pas important dans la mesure où tout le monde s'est entendu. Nous avons élargi d'abord le cercle des participants au-delà de ceux qui avaient été associés à la rencontre gouvernementale du 21 janvier. D'ailleurs, c'est ce que nous avons voulu; une concertation inclusive ».
En outre, la première femme maire de la commune d'Agou a dit : « Nous avons mis en place un comité d'organisation qui va se charger donc d'adresser un courrier et une déclaration au gouvernement pour dire comment nous voyons du point de vue de la méthode ». A en croire la proche d'Affi N'uessan, tout le monde veut une réforme en profondeur de la CEI.
De ce fait : « Nous ne pouvons pas nous restreindre dans les limites que le gouvernement a indiqué. Aussi bien au niveau de l'objet qu'au niveau du délai. Pour cet-après, nous allons vous communiquer ce que nous avons décidé très bientôt », a-t-elle affirmé.
Prince Beganssou
