« Ouattara, un Homme fini », une analyse du cyberactiviste du PDCI, Kyria Doukouré, rejet des candidatures de Mamadou Koulibaly, Mabri, Amon Tanoh…
Cette publication sera technique et précise. J'invite par conséquent tous les militants de la case qui voudraient la contredire d'éviter de le faire sous l'effet de substances hallucinogènes et autres remontants entrainant un délire psychologique. Je vais démontrer point par point que M. Ouattara qui est un homme fini comme Fama Doumbouya dans les soleils des indépendances a installé plusieurs instruments de la fraude en vue de la présidentielle à venir.
I- LE CODE ELECTORAL
En démocratie, il y a ce que l'on appelle la séparation des pouvoirs. En vertu de celle-ci, il y a le pouvoir législatif incarné par le parlement et le Senat qui votent les lois, le pouvoir exécutif qui applique ces lois et le pouvoir judiciaire qui veille à leur bonne application. Mais l'initiative des lois est accordée aussi bien au président de la république, détenteur du pouvoir exécutif qu'au parlement, détenteur du pouvoir législatif. Dans le cas où l'initiative est prise par le gouvernement, l'on parle de projet de loi et dans le cas du parlement de proposition de loi.
Cependant, la constitution permet aussi au président de la République de se substituer au parlement pour faire des lois. Cette mesure est cependant encadrée. C'est-à-dire que si le président veut prendre une loi et la promulguer sans passer par le parlement, celui-ci doit lui donner ce qu'on appelle une loi d'habilitation.
Cette loi d'habilitation doit toujours être précise en ce qui concerne son objet et sa durée. Par exemple, en décembre 2017, Alassane Ouattara a eu le feu vert de l'Assemblée nationale pour légiférer par ordonnance, mais seulement « en matière économique et financière ». L'article 12 de cette loi d'habilitation dispose : « Le Président de la République est autorisé à prendre par ordonnance, pendant la gestion 2018, pour l'exécution de son programme en matière économique et financière, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. »
Pour en revenir au code électoral, il doit être voté par le parlement car il est du domaine pouvoir législatif. Mais M. Ouattara s'est assis tout seul dans sa chambre à coucher et l'a promulguée sans passer par le parlement et sans loi d'habilitation. Où est la loi d'habilitation qui permet à M. Ouattara tout seul d'instaurer un code électoral sans l'avis du parlement. C'est donc cette ordonnance frauduleuse et donc illégale qui a instauré les parrainages citoyens qui sont en effet un piège pour la démocratie ivoirienne.
Les évènements récents me donnent raison. Les candidats à la présidentielles comme Mamadou Koulibaly, Gnamien Konan et Albert Mabri en se soumettant à cette loi illégale ont creusé leur propre tombe. Parce que le Conseil Constitutionnel vous dit que vous avez des doubles parrainages sans vous indiquer lesquels.
Comment dans ce cas pouvez-vous procéder à la correction ? J'ai d'ailleurs été surprise que de grands intellectuels comme eux se soumettent à cette loi au lieu de la dénoncer puisqu'elle portait déjà les germes des fraudes à venir. C'est une leçon pour nos hommes politiques. Il ne faut jamais tergiverser avec une loi liberticide. On ne ruse pas avec une dictature, on la combat ouvertement. Pour résumer sur ce point, l'ordonnance prise par M. Ouattara instituant la caution à 50 millions et les parrainages est illégale et fait partie du dispositif de la fraude.
II- LA COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE
La CEI est le 2ème étage dans le dispositif de la fraude. Elle est en effet supposée être constitué des représentants de l'état et des partis politiques et de la société civile. Cependant, aucune disposition légale ne précise sur quelle base sont choisi les partis politiques qui doivent siéger à la CEI. Cela est d'autant plus important qu'il y a plus de 100 partis politiques dans notre pays. Au nom de quel principe certains devraient siéger et d'autres non ? il aurait fallu fixer des critères objectifs comme la représentativité au parlement par exemple pour déterminer les partis politiques habilités ou non.
À défaut, c'est le pouvoir qui a fait le choix des représentants de l'opposition au sein de cet organe. C'est une aberration. Ainsi, Mme Henriette Lagou qui a adhéré au RHDP le 3 juin 2020 avec son parti (RPC-PAIX) représentante l'opposition à la CEI. Comment peut-on être membre de la coalition au pouvoir et représenter l'opposition par la même occasion ? Autre exemple, M. Daudet Yapi Yapo ex-maire de Yakassé Attobrou est présenté comme un représentant de l'opposition sans qu'on ne sache quel parti l'a mandaté à cet effet. Sur certains documents, on peut y lire qu'il est un « proche de Laurent Gbagbo ».
Je ne parlerai pas des organisations de la société civile dont on ne sait sur quelle base elles y siègent. C'est d'ailleurs pourquoi je pense que M. Pascal Affi N'guessan, après sa conférence de presse d'hier doit rappeler son représentant Alain Dogou pour être logique envers lui-même. C'est d'ailleurs ce qu'a dénoncé la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP) en demandant au pouvoir de permettre à l'opposition de nommer ses propres représentants.
III- LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
C'est le 3ème pilier de la fraude. Je n'ai rien besoin d'écrire à ce sujet après le spectacle macabre qu'il nous a offert il y a quelques jours.
IV- LES MICROBES ET LES ENCAGOULÉS
Ces derniers sont devenus des supplétifs de l'armée de Côte d'Ivoire. M. Ouattara sachant qu'il ne peut pas compter sur le soutien de l'armée dans sa sale besogne s'est construit une armée parallèle composé des encagoulés en charge de l'enlèvement des personnalités politiques et les microbes armés de machettes dont la mission est de découper les manifestants de l'opposition.
A cet effet, le rapport de Amnesty International est éloquent : « Des policiers ont permis à des groupes d'hommes, qui étaient pour certains armés de machettes et de gros bâtons, d'attaquer des manifestants qui protestaient contre la décision du président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat. Dans un entretien exceptionnel, un policier qui était de service le 13 août dans le quartier de Yopougon, à Abidjan, a déclaré à Amnesty International avoir entendu avec inquiétude ses collègues raconter que la semaine dernière des hommes armés avaient « aidé » la police à disperser des protestataires.
Deux minibus (gbakas) transportant des dizaines de jeunes hommes, dont certains étaient armés, sont arrivés à deux endroits du mouvement de protestation où le policier se trouvait. À l'un de ces endroits, deux hommes montés sur une moto escortant les gbakas se sont approchés du policier dirigeant les opérations et après une brève conversation, le groupe de jeunes hommes s'est mis, sans être inquiété, à chasser et à disperser les protestataires dans le quartier. ». On ne peut pas faire plus clair.
CONCLUSION
1- Où est la loi d'habilitation qui permet à M. Ouattara d'écrire tout seul un code électoral ?
2- Qui a désigné les représentants de l'opposition au sein de la Commission Électorale Indépendante ? Ils représentent qui ?
3- Où est la liste des doubles parrainages qui ont permis l'élimination des candidats Mamadou Koulibaly, Albert Mabri, Gnamien Konan, Amon Tanoh pour ne citer que ceux-ci ?
4- Où sont passés le Gbaka vert et ses occupants qui ont agressé des manifestants à la barbe de la police ?