La France appelle l'Algérie et le Maroc « à l'approfondissement des liens et au dialogue », après la rupture de leurs relations.
Dans une publication diffusée mercredi sur son site internet, la diplomatie française rappelle que les deux pays « sont deux pays amis et deux partenaires essentiels de la France ».
Paris invite « à l'approfondissement des liens et au dialogue entre les pays de la région, pour en consolider la stabilité et la prospérité ».
Dans un communiqué rendu public mardi soir, le royaume chérifien indiquait avoir « pris note de la décision unilatérale des autorités algériennes, de rompre, à partir de ce jour, les relations diplomatiques avec le Maroc ».
Rabat assure regretter « cette décision complétement injustifiée, mais attendue – au regard de la logique d'escalade constatée ces dernières semaines – ainsi que son impact sur le peuple algérien ».
Le Maroc rejette « catégoriquement » les accusations algériennes qu'il qualifie de « prétextes fallacieux, voire absurdes ».
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La diplomatie marocaine conclut son communiqué en assurant que le pays « restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d'agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations intermaghrébines saines et fructueuses ».
L'Algérie a, en effet, annoncé, mardi, la rupture de ses relations diplomatiques sur fond de ce qu'elle avait qualifié de « série de positions et de tendances hostiles de Rabat ».
« Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l'Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l'intensification des contrôles sécuritaires aux frontières ouest » écrivait déjà la présidence algérienne dans son communiqué daté du 19 août.
Dans le détail, Alger accuse le mouvement indépendantiste Kabyle « MAK », qu'il qualifie d'organisation terroriste, d'être derrière les incendies grâce à l'aide logistique du Maroc.
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Pourtant, dès les premiers dégâts provoqués par les feux, le Maroc a proposé son aide au voisin algérien en mettant deux Canadairs à sa disposition sur instruction du roi Mohamed VI.
Une aide à laquelle l'Algérie n'a jamais répondu, alors même que lors du dernier discours du Trône, le souverain avait déjà tendu la main à Alger, en déclarant que « la sécurité et la stabilité de l'Algérie, et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc ».
