Selon un sondage d'Afrobarometer-CREFDI, publié en 2019, 78 % des Ivoiriens affirment qu'il faut limiter la fonction présidentielle à 2 mandats.
Si son bilan économique parle pour lui et qu'il reste très populaire dans son bastion du Nord, ADO demeure clivant aux yeux d'une partie de la population, notamment les électeurs du PDCI et du FPI, qui lui reproche son manque de dialogue et l'échec de la politique de réconciliation nationale. Surtout, il risque de braquer contre lui ceux qui s'opposent par principe à l'idée d'un troisième mandat.
Selon un sondage d'Afrobarometer-CREFDI, publié en novembre 2019, 78 % des Ivoiriens interrogés affirment qu'il faut limiter la fonction présidentielle à deux mandats consécutifs. « La question est de savoir comme ce rejet va s'exprimer : dans les urnes ou dans la rue où l'opposition cherchera à mobiliser », interroge une source sécuritaire ivoirienne.
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Dès le lendemain de l'annonce de Ouattara, des mouvements d'humeur ont été signalés. Vendredi 7 août au matin, des jeunes manifestants ont brièvement érigé des barricades à divers endroits d'Abidjan et à Bonoua, à l'est de Grand Bassam, avant d'être dispersés. « Nous nous attendons à des tensions, mais ça ne sera pas l'apocalypse », espère-t-on dans l'entourage d'ADO.