Les fortes pluies en Côte d'Ivoire ont contraint à suspendre les ventes de cacao pour 2023/2024. Quelles répercussions pour le pays et les producteurs ?
La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a surpris les marchés en annonçant la suspension des contrats d'exportation pour la saison 2023/2024. Cette décision a été motivée par les fortes pluies qui se sont abattues sur le pays ces dernières semaines, menaçant sérieusement la récolte prévue pour octobre.
Yves Brahima Koné, le patron du Conseil café-cacao (CCC), a justifié cette mesure en évoquant les conséquences désastreuses que ces intempéries pourraient avoir sur la production de cacao.
Les précipitations abondantes ont provoqué la formation de la pourriture brune sur les cabosses, tandis que la mauvaise floraison risque de réduire considérablement le rendement. Face à cette situation critique, le pays ne pourrait pas assurer une production suffisante pour répondre à la demande internationale croissante.
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Conséquences pour l'économie locale et mondiale
La suspension des ventes de contrats d'exportation de cacao soulève des inquiétudes quant aux répercussions sur l'économie ivoirienne. En 2022, le cacao représentait 14% du PIB national et nourrissait près d'un quart de la population du pays.
Avec une production annuelle de 2,4 millions de tonnes, soit 45% de la production mondiale, le cacao joue un rôle vital dans l'économie locale et internationale. La hausse des cours mondiaux du cacao en juin, en raison des craintes sur l'offre ivoirienne, avait déjà créé une situation tendue sur le marché.
La suspension des contrats d'exportation risque d'aggraver l'incertitude et de générer des conséquences économiques néfastes pour le pays et les producteurs locaux.
Faire face aux défis climatiques et sécuriser l'avenir du cacao
La suspension des ventes de cacao en Côte d'Ivoire souligne la nécessité pour le pays de s'adapter aux défis climatiques qui menacent l'industrie cacaoyère. Les changements climatiques sont susceptibles d'accentuer les risques météorologiques et d'affecter la production de cacao à l'avenir.
Pour sécuriser cette filière cruciale, des investissements dans des infrastructures adaptées et des pratiques agricoles résilientes aux aléas climatiques seront essentiels.
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De plus, une coopération internationale renforcée, impliquant les autres pays producteurs de cacao, sera nécessaire pour anticiper les éventuelles crises futures et maintenir un approvisionnement stable sur le marché mondial.
