Menace sur la trêve sociale à quelques jours de la fête du travail : La Primature et des ministères accusés par Théodore Zadi Gnagna. L'accord de la trêve sociale signé en août 2017 connaît des dysfonctionnements depuis avril 2018, selon des responsables syndicaux qui menacent de reprendre la grève.
Selon le secrétariat permanent de la plateforme nationale, réuni en session extraordinaire, le jeudi 26 avril 2018, des enseignants dans le nord du pays ont vu à nouveau leur salaire suspendu par le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement technique et professionnel.
« Depuis cette fin du mois d'avril 2018, les camarades exerçant dans le nord du pays, frappés par les mesures de rétorsion, lors de la grève de janvier 2017, viennent à nouveau de voir leur salaire suspendu par le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement technique et professionnel. Or, la plateforme nationale, après la signature des accords, le 17 août 2017, avait entrepris des démarches auprès de la primature, de la fonction publique et dudit ministère en vue d'obtenir la réintégration de ces derniers à leur poste d'origine », a indiqué Gnagna Zadi, président de la plateforme nationale.
« l'Etat s'engage à lever toutes les sanctions prises à ce jour dans le cadre des grèves depuis janvier 2017, avec effet immédiat dès la signature du présent protocole »
Le ministère de tutelle avait selon lui, donné des assurances fermes quant à la résolution de ce problème. C'est donc avec surprise et indignation, qu'il apprend, à la veille de la fête du 1er mai, fête du travail, la mise sous contrôle du salaire desdits agents de l'Etat. Par cet acte, Gnagna Zadi a estimé que le ministère de l'éducation nationale, vient de porter un coup dur à l'accord portant trêve sociale, précisément en son article 4 qui stipule que « l'Etat s'engage à lever toutes les sanctions prises à ce jour dans le cadre des grèves depuis janvier 2017, avec effet immédiat dès la signature du présent protocole ».
Menace sur la trêve sociale
La trêve a été effective tout au long de l'année scolaire par les fonctionnaires du secteur éducation formation. Il ne comprend donc pas l'attitude du ministère. « C'est comme si certaines personnes, dans ce ministère avaient intérêt à ce que l'année scolaire connaissent toujours des perturbations, pour justement continuer de jeter l'anathème sur les enseignants, elles posent des actes contraires à la trêve sociale si chèrement obtenue », a révélé Gnagna Zadi.
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Celui-ci a de ce fait invité le gouvernement du premier ministre Amadou Gon Coulibaly, à rétablir sans délai le salaire desdits fonctionnaires faute de quoi, l'administration sera tenue pour responsable de la rupture de la trêve sociale, subséquemment de la menace qui plane sur les examens à grands tirages qui se profilent à l'horizon.
Le gouvernement et les principales organisations syndicales de fonctionnaires ont signé le jeudi 17 août 2017 deux protocoles d'accord qui prévoient une trêve sociale de cinq ans en échange de la satisfaction de cinq des six revendications des agents de l'État, dont la principale, est le paiement des stocks des arriérés de salaires, estimés à 249,6 milliards FCFA.
Elvire Ahonon