Jean-Yves Esso Essis membre du bureau politique du PDCI vante les mérites Tidjane Thiam dans l'affaire de Crédit Suisse.
Le rachat de CRÉDIT SUISSE par UBS le 19 mars 2023 nous fait réagir aujourd'hui sur le phénomène Tidjane THIAM.
Ce rachat était la seule solution viable et réalisable pour cette banque qui était la troisième plus grosse institution bancaire européenne jusqu'au départ précipité du surdoué du bord de la Lagune Ebrié, qui avait décidé, en 2015, d'accepter les sollicitations reçues par les actionnaires du CRÉDIT SUISSE, pour venir mettre en place une stratégie afin de redresser ce fleuron de la nation helvète, qui déclinait à vue d'oeil depuis 2010.
Il faut se le dire très clairement, le rachat de CRÉDIT SUISSE par UBS est une humiliation pour cette banque, une institution vieille de près de 170 ans, et pour tous ceux qui y travaillent.
QUI EST TIDJANE THIAM, L'ANCIEN DIRECTEUR GÉNÉRAL DE CRÉDIT SUISSE ?
Un présentateur de la BBC décrivait Tidjane THIAM comme étant “monté en flèche au sein d'institutions de haut vol grâce à un cocktail enivrant d'intelligence cristalline, d'ambition pétillante avec une bonne dose de charme”.
Tidjane THIAM est un puriste.
Son parcours est jalonné de succès constatés de facto ou in fine…
DE MCKINSEY AU MINISTÈRE DU PLAN EN COTE D'IVOIRE…
Tidjane THIAM fait son entrée, en 1981, à la prestigieuse Ecole Polytechnique de Paris, qui forme l'élite de l'élite des ingenieurs, en suivant, comme tous les rares puristes de cette institution élitiste, la filière normale Maths Spé et Maths Sup, puis passe le même concours que les meilleurs français et devient en 1984, le premier Ivoirien diplômé de la prestigieuse École Polytechnique de Paris. Polytechnicien donc, puis Major de l'École des Mines de Paris en 1986, il termine sa formation en décrochant un MBA à l'INSEAD (Institut Européen d'Administration des Affaires) en 1988.
Il commence sa carrière à la Banque Mondiale puis chez MCKINSEY en 1986, à l'âge de 24 ans, en qualité de consultant en management (Paris et New York), avant de retourner dans son pays en Côte d'Ivoire, en 1994, pour diriger à l'âge de 31 ans, le Bureau National d'Etudes Techniques et de Développement (BNETD), Organe Central Etatique dans la Mise en Œuvre des Grands Projets de développement.
Se faisant tout de suite remarquer par le président de la République de l'époque, le Président Henri KONAN BEDIE, grâce à ses performances visibles au sein du BNETD, il est nommé Ministre du Plan et du Développement en 1998.
À partir de 1998 donc, à l'âge de seulement 36 ans, il se retrouve, par la force de ses qualités intellectuelles et de sa stratégie managériale, être à la fois DG du BNETD et Ministre du Plan et du Développement.
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A ce titre, il réalise la conception du grand projet de développement appelé « LES 12 TRAVAUX DE L'ÉLÉPHANT D'AFRIQUE ». Sous la haute direction de Tidjane THIAM, le BNETD conçoit et concède sous modèle de financement BOT la plupart de ces grands projets de développement dont il assurera la maîtrise d'oeuvre. Le Build Operate Transfer, plus communément appelé BOT consiste à faire financer les projets d'investissement, notamment en matière d'infrastructures reconnues d'utilité publique, par des sociétés promotrices qui en sont adjudicataires, c'est à dire en concurrence, à charge pour elles de récupérer leur investissement en gérant le projet pendant un certain nombre d'années.
Ce sont entre autres :
– L' Aéroport Felix HOUPHOUËT-BOIGNY,
– La Centrale thermique d'AZITO,
– Le pont à péage Henri KONAN BÉDIÉ,
– Le Stade Olympique d'EBIMPÉ,
– Le Barrage Hydro-Electrique de SOUBRÉ,
– Le Parc des Expositions d'ABIDJAN,
– Le Projet de Modernisation de l'Abattoir d'ABIDJAN,
– L'autoroute à péage ABIDJAN-YAMOUSSOUKRO,
– Le pont YOPOUGON-PLATEAU,
– Le train urbain baptisé MÉTRO d'ABIDJAN, etc.
Tous ces projets, aujourd'hui dépoussiérés et mis en oeuvre par nos gouvernants actuels avaient, pour la plupart, déjà vu leur financement bouclé.
RETOUR À LA CASE DÉPART EN PLEINE ASCENSION POLITIQUE…
Un coup d'Etat vient, en décembre 1999, stopper net son ascension vers les sommets de la gestion de son pays. Cet épisode représente un vrai traumatisme pour cet adepte de la non violence et de la paix. Il refuse le poste de Premier Ministre que lui propose le nouvel homme fort du pays et décide de s'éloigner de cette violence gratuite en acceptant de revenir à la case départ chez MCKINSEY, en France en 2000.
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DE MCKINSEY AU GROUPE AVIVA…
Seulement 2 ans passés dans ce Cabinet International en Stratégie lui suffiront pour être repéré par l'assureur britannique AVIVA. Il en devient le patron du groupe pour l'Europe en 2002.
Alors Directeur de la Stratégie, il participe au montage d'une offre de rachat de 17 milliards de livres sur… PRUDENTIAL.
L'affaire capote rapidement et coûte son poste au PDG d'AVIVA, monsieur Richard HARVEY. Après la nomination d'un nouveau Directeur Général chez AVIVA lui barrant ainsi l'accès au sommet, il se met sur le marché de l'emploi, conscient du plafond de verre, plastronnant au-dessus de sa tête.
SON ARRIVÉE TRIOMPHALE CHEZ PRUDENTIAL…
L'immense assureur britannique PRUDENTIAL, séduit par les prouesses stratégiques et managériales de ce jeune africain, décide d'amorcer son recrutement au poste de Directeur Financier en remplacement de monsieur Philip BROADLEY.
Il rejoint alors PRUDENTIAL en 2008, où il trouve ce poste de Directeur Financier, à la mesure de son ambition. Il n'aura pas à attendre longtemps avant de succéder à monsieur Mark TUCKER comme Directeur Général, en octobre 2009, à 46 ans. Il est alors, en 2009, le 1er Noir à diriger une entreprise du « Footsie » britannique, le FTSE 100 des 100 plus grandes sociétés de la Bourse de Londres.
Dès son installation à la tête de PRUDENTIAL en septembre 2009, il ne perd pas de temps à gamberger, à se tourner les pouces et à se satisfaire de son nouveau poste.
Loin de là bien au contraire…
HOMME ORCHESTRE DE LA PLUS GRANDE OPA DE L'HISTOIRE DE L'ASSURANCE…
Le 1er mars 2010, soit seulement 5 mois après son arrivée aux commandes de PRUDENTIAL, il orchestre le lancement de la plus grande Opération Publique d'Achat « OPA » de l'histoire de l'Assurance. Le Groupe Britannique tient là l'acquisition qui doit le faire basculer dans une autre dimension.
« Une occasion en or comme il n'en arrive pas deux fois dans l'histoire », dira plus tard Tidjane THIAM.
Le dirigeant ivoirien, expert en décisions stratégiques de très haut niveau, saute sur l'opportunité sans hésiter. La cible est un Géant de l'Assurance-Vie en Asie, un marché à croissance exponentielle.
L'American International Assurance (AIA) brille de mille feux en Asie, mais son propriétaire, l'assureur américain AIG sauvé in extremis de la faillite en 2008, doit rembourser au plus vite les 182 milliards de dollars d'argent public apportés par les autorités américaines et n'a pas d'autre choix que de prêter une oreille très attentive à cette opération. L'offre déposée par son concurrent britannique PRUDENTIAL est alléchante et ne se refuse pas. Une opération hors normes, qui va tenir en haleine la City pendant trois mois, va être mise en place par le DG de PRUDENTIAL.
La somme mise sur la table est supérieure à sa capitalisation boursière, et l'assureur devra procéder à une augmentation de capital de 21 milliards de dollars pour boucler le financement. La transaction doit recevoir l'aval d'au moins 75 % des actionnaires de PRUDENTIAL pour être validée.
Constatant la grande frilosité des actionnaires de PRUDENTIAL, Tidjane THIAM est finalement contraint et forcé de reformuler une offre plus basse pour tenter d'emporter l'adhésion des opposants. Et c'est avec une nouvelle proposition à 30 milliards de dollars que le DG revient vers AIG fin mai
« Beaucoup d'actionnaires ont pris peur », dira Tidjane Thiam en février 2013.
Malheureusement cette tentative de rachat de AIA, la pépite asiatique de AIG, revue à la baisse, tournera court à cause de considérations, à des années-lumière d'une analyse objective et pragmatique du risque. Certains grands actionnaires de l'assureur britannique jugeront l'attitude du DG, « arrogante ». Quelques investisseurs importants de PRUDENTIAL, ont trouvé le jeune DG ivoirien bien présomptueux « en faisant comme si l'affaire était dans le sac ».
« Mais pour qui se prend ce Nègre qui pense qu'on va lui laisser faire une OPA de 35 milliards de dollars ? »
Cette terrible phrase d'un des principaux actionnaires de PRUDENTIAL, que lui a rapportée un journaliste à la suite de ce raid manqué restera solidement gravée dans sa mémoire. Il en garde, encore aujourd'hui, une forme de défiance inavouée envers l'establishment traditionnel et le sentiment d'une « injustice extrême ».
Il frisera même la perte de son prestigieux poste de DG, n'eut été la remontée spectaculaire du cours de PRUDENTIAL depuis son arrivée aux commandes de cette structure.
L'histoire lui donnera encore une fois raison : AIA va voir, quelques mois après cet épisode, sa capitalisation boursière s'envoler pour ATTEINDRE LE CHIFFRE RECORD de 105 milliards de dollars et continuera d'étendre son empire en Asie.
Jusqu'à son départ, il réussira à accélérer la croissance de PRUDENTIAL en Asie, mais ne retentera pas de grande acquisition.
APPELÉ À LA RESCOUSSE CHEZ CRÉDIT SUISSE POUR Y FAIRE LE MÉNAGE…
Après avoir mené avec succès le redressement de l'assureur PRUDENTIAL, de 2009 à 2014, Tidjane THIAM est appelé à la rescousse au CRÉDIT SUISSE en 2015 avec pour mission de restructurer la banque.
A l'époque, le CRÉDIT SUISSE connaissait un profond marasme. Plusieurs années après la crise financière, la banque était encore fortement tributaire de stratégies boursières imprudentes et coûteuses, et son département de gestion de fortune était à la traîne de son grand rival à Zurich, UBS. Le cours des actions stagnait et les investisseurs s'impatientaient. Dès l'annonce de la probable embauche de monsieur Tidjane THIAM à la tête de l'institution, les actions de CRÉDIT SUISSE grimpèrent de 7%.
En effet, CRÉDIT SUISSE traversait un moment très difficile avec une perte colossale en 2015. Le montant spectaculaire de plus de 5,8 milliards de francs de pertes au total pour 2015 a été dévoilé. De quoi rappeler les pires moments de la crise financière de 2008. Dans la foulée, CRÉDIT SUISSE va opérer 4000 licenciements. De quoi faire dire à des analystes, dont ceux de Citigroup, que CREDIT SUISSE ne pourra jamais tenir ses objectifs de moyen terme.
Tidjane THIAM, entré en fonction en juillet 2015, commence à mettre en place sa stratégie et fait le grand ménage…
Durant son mandat, son cheval de bataille a consisté à opérer une profonde restructuration de l'institution en définissant un NOUVEAU CAP VERS LA GESTION DE PATRIMOINE loin de la banque d'investissement, à renforcer le bilan mitigé de cette banque et surtout à apporter des solutions viables aux différentes « anomalies » de plusieurs milliards de dollars héritées de l'ancienne gouvernance, à réduire l'appétit de la banque pour le risque tout en renforçant le personnel chargé de la conformité et enfin à éliminer plus de 100 milliards de francs suisse d'actifs dépréciés. Il est persuadé, à juste titre, que pour réduire l'exposition au risque de la Banque, il faudra investir considérablement dans les systèmes de gestion des risques et être patient pendant une bonne dizaine d'années pour en voir les effets. Un montant de 150 millions de dollars est alors investi à cet effet durant la gouvernance de monsieur THIAM.
Tidjane THIAM restera 5 ans à le tête de CRÉDIT SUISSE jusqu'en février 2020. Lorsqu'il quitte ses fonctions, le CRÉDIT SUISSE affiche ses bénéfices les plus élevés depuis 10 ans. Aujourd'hui, 3 ans après le départ controversé de monsieur THIAM, cette banque qui fait partie du patrimoine national Suisse depuis près de 170 ans, vient d'être rachetée par son rival UBS. En effet, la tourmente qui allait emporter CREDIT SUISSE, mouton noir de la place bancaire européenne depuis le départ de l'ancien DG Tidjane THIAM, et concurrente directe d'UBS à Zurich, allait atteindre son pic après trois ans de scandales et de turbulences.
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CRISES INTERNES À CRÉDIT SUISSE SOUS FORME DE DÉLIT DE FACIÈS…
Dans une ville comme Zurich, de 400 000 habitants et à prédominance blanche, sa position de pouvoir et sa couleur de peau le faisaient détonner. Monsieur THIAM avait renoncé à prendre sa Porsche Cayenne pour se rendre à son bureau de peur que la moindre altercation avec un autre automobiliste, même pour une place de parking, ne déclenche un incident médiatique. Dans le tramway, ses fils adultes étaient souvent les seuls passagers Noirs et les premiers à être contrôlés. Leur simple arrivée dans une boîte de nuit locale pouvait alimenter les ragots. Monsieur THIAM se sentait observé au microscope.
Lors d'un simple et banal voyage d'affaires de Zurich à Genève, un employé des douanes l'a retenu en exigeant de voir son passeport, malgré les protestations de monsieur THIAM expliquant que ce voyage se faisait uniquement en Suisse. Il finira par montrer son passeport pour pouvoir quitter l'aéroport. Il demanda par la suite à un de ses employés de déposer une plainte officielle dénonçant l'incident.
Qu'il s'agisse de racisme, de xénophobie ou de toute autre forme d'intolérance, il apparaît très clairement qu'en Suisse, Tidjane THIAM n'a jamais cessé d'être perçu comme quelqu'un qui n'y avait pas sa place. La couleur de sa peau a été un facteur omniprésent tout au long de son mandat. Cela a contribué à créer les conditions d'un départ d'une rapidité stupéfiante.
Lors d'une assemblée d'actionnaires, son origine et son expérience ont été dénigrées comme relevant du “Tiers-Monde”.
« Est-ce vraiment ça que nous voulons ? Qu'une bonne et solide banque suisse se rabaisse au niveau du Tiers-Monde ?”
La presse de Zurich lui reprochait de ne pas avoir l'air assez Suisse. Qu'ils soient proprement choquants ou simplement troublants, la plupart des incidents au sein de la banque dérivaient de tensions liées au fait qu'il était Noir dans une institution, et une ville, à prédominance blanche.
UNE IMPRESSION DE « VOUS AVEZ FAIT LE MÉNAGE, MAINTENANT PARTEZ !! »
Malheureusement pour cette institution bancaire, il quittera le navire sur fond d'une affaire d'espionnage rocambolesque digne des meilleures séries hollywoodiennes.
Officiellement, Tidjane THIAM fut blanchi par une enquête interne, mais ses détracteurs au sein du Conseil d'Administration en profiteront pour obtenir son départ. Le Conseil d'Administration de CRÉDIT SUISSE a forcé Tidjane THIAM à démissionner en raison de cet embarrassant scandale d'espionnage qui a éclaté sous sa Direction. Quand le numéro 2 du DG avouera avoir ordonné à des enquêteurs d'espionner des employés, le DG se trouvera peu d'alliés, et aucun levier pour survivre dans l'entreprise.
Aux yeux des Suisses, Tidjane THIAM est demeuré un étranger, et ce scandale improbable le fera tomber. Il était le seul Noir à occuper les hautes sphères du secteur bancaire.
Pour la soeur de Tidjane, Yamousso THIAM, une question subsiste toujours au sujet de la Suisse : “Je serais curieuse de savoir”, dit-elle, “si aujourd'hui ils auraient l'honnêteté d'enfin reconnaître que voir un « nègre » à la tête de l'une de leur plus prestigieuse entreprise leur a été insupportable.”
TIDJANE THIAM A FAIT RETROUVER DE LA RENTABILITÉ AU CRÉDIT SUISSE…
Tidjane THIAM a accompli la tâche pour laquelle il avait été embauché : après un long déclin, le CRÉDIT SUISSE est redevenu rentable. Mais il a été obligé de se battre sans cesse pour être accepté et respecté, aussi bien au sein de la Banque que plus largement en Suisse.
Il pourra se targuer d'avoir réussi à sortir la banque de la situation difficile dans laquelle elle se trouvait à son arrivée, en 2015, et d'afficher des résultats records. Tidjane THIAM laisse CRÉDIT SUISSE avec des bénéfices au plus haut depuis 2010.
En 2018, les affaires du CRÉDIT SUISSE s'étaient considérablement améliorées. La banque était de nouveau solidement rentable, et la division de la gestion de fortune surpassait UBS dans certains domaines. Monsieur THIAM avait résolu des problèmes juridiques qui précédaient son mandat, réglant une importante affaire de justice américaine pour un montant inférieur à ce que le CRÉDIT SUISSE avait prévu. Euromoney l'avait nommé « Banquier de l'Année. »
Le DG ivoirien a présenté des résultats records. C'est l'aboutissement d'un programme de redressement de la banque zurichoise entamé il y a cinq ans. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires a progressé de 69 % à 3,4 milliards de francs suisses sur l'année, au-dessus des prévisions des meilleurs analystes de 3,2 milliards de francs suisses. Tandis que pour le seul quatrième trimestre de 2019, la banque suisse a affiché un bénéfice net de 852 millions de francs suisses.
CRÉDIT SUISSE affiche, à son départ, un bénéfice de 4,4 milliards d'euros contre 3,4 milliards un an auparavant, soit un bond de 40 % et une performance jamais atteinte depuis dix ans.
En voyant ce qui se passe aujourd'hui avec le CRÉDIT SUISSE, il nous revient à l'esprit la phrase emblématique de son défunt grand-père, le père de la Nation ivoirienne :
« Le vrai bonheur, on ne l'apprécie que lorsqu'on l'a perdu. »
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LE TSUNAMI TIDJANE THIAM SE DIRIGE MAINTENANT VERS L'AFRIQUE…
Depuis lors, Tidjane THIAM exerce comme consultant sur la Lutte Contre l'Epidémie de Coronavirus en Afrique, où il est l'Envoyé Spécial du Fond d'Intervention Covid-19 de l'Union Africaine basé au Rwanda. Il a décidé de se réengager en politique en Côte d'Ivoire. En août, Tidjane THIAM a alimenté les rumeurs et les appétits des uns et des autres sur sa probable candidature présidentielle en 2025 suite à un message vidéo commémorant les 60 ans de l'indépendance du pays. Un message dans lequel il appelait les Ivoiriens à embrasser un esprit de CONCORDE, “réconciliés et fraternels”.
Les ivoiriens, qui traversent actuellement un moment délicat de l'histoire politique de leur jeune nation, seraient bien inspirés de plébisciter ce surdoué pour les présidentielles de 2025 car en effet, il semble posséder tous les atouts nécessaires pour faire passer la Côte d'Ivoire à un niveau de développement rarement atteint en Afrique.
Jean-Yves ESSO ESSIS
Citoyen ivoirien
