A peine rentré à Abidjan ce jeudi 2 juillet 2020, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a reçu une note de Mamadou Traoré, un proche de Guillaume Soro.
Bonne arrivée mon grand frère chéri. Tu nous as donné de sueurs froides hein ! Dieu merci que tu t'en sois sorti et que tu reviennes parmi les siens saint et sauf. Saint ai je dis? Pas tout à fait. Oui grand frère chéri, tu es revenu au pays mais je ne crois pas que tu pètes la forme comme veulent le faire croire tes suiveurs.
Grand frère chéri, je te conseille de ne pas donner de pressions inutiles à ton fragile cœur. Ménages toi tout en étant le candidat du Restaurant. Comment le feras tu? A toi de trouver la solution. Mais saches que si tu te hasardes a vouloir faire le tour de la Côte d'Ivoire à la recherche d'électeurs, tu risques d'avoir de désagréables surprises chemin faisant.
Et si tu crois que le monde va s'arrêter parce que tu es tombé définitivement, c'est que tu te gourres. Je te rappelle que les cimetières sont remplies de personnes qui se croyaient indispensables.
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Saches également que tu n'as pas que des amis au sein de votre Restaurant. Beaucoup y souhaitent ta mort pour espérer briller. Et ces derniers vont te pousser à te surpasser afin que ton cœur te lâche. C'est pourquoi, grand frère chéri, je propose que tu choisisse tes fidèles lieutenants, en qui tu as confiance, pour battre campagne pour toi pendant que de ton lieu de repos, tu coordonnes ta campagne.
Mais saches, grand frère chéri, que l'état de ton cœur ne rime pas avec un trop grand stress. Sinon, ce sera la catastrophe pour toi. Tu es certes notre adversaire mais après tout tu es mon grand frère chéri.
A mon niveau, la fraternité prime sur l'adversité politique. Et puis grand frère chéri, je te conseille de demander à ton gourou de faire libérer les compagnons de ton jeune frère Guillaume Soro injustement incarcérés. Je te conseille de demander à ton gourou de lever toutes les sanctions qu'il a prises contre ton jeune frère Guillaume Soro afin qu'il rentre au pays pour participer à la compétition électorale.
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Ainsi, si tu le bats aux élections, ta victoire sera facile pour toi à consommer. Mais s'il est exclu de la compétition électorale et que, faute d'adversaire coriace tu gagnes, je te promets, grand frère chéri, que tu ne pourras pas gouverner en paix.
Tes adversaires frustrés te rendront le pays ingouvernable, comme l'a fait ton gourou à Bédié et à Gbagbo, au point que tu risques de perdre définitivement le pouvoir dans l'humiliation.
Il ne suffit pas de gagner. Mais il est mieux de bien gagner pour bien gouverner. Tu le sais mieux que moi. Grand frère chéri, aujourd'hui je ne serai pas long. Je voulais juste te souhaiter la bienvenue et te demander de te ménager. Je suis vraiment sincère dans mes conseils envers toi.
Je voulais également te demander d'amener ton gourou à ne pas se laisser aveugler par l'orgueil. Si tu m'écoutes tant mieux. Si tu ne m'écoutes pas, j'en serai vraiment désolé. La balle est donc dans ton camp. Bonne journée grand frère chéri et que Dieu te garde.
