Mettre fin à la détention préventive injustifiée, c'est le combat que se donne l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT).
Un projet visant à lutter contre la détention préventive injustifiée et à favoriser la réinsertion sociale des femmes et mineurs dans six juridictions pénitentiaires de Côte d'Ivoire a été lancé jeudi 23 juillet 2020 à Yamoussoukro à l'initiative de la section ivoirienne de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT).
Baptisé APRES-CI (assister les prévenus et favoriser la réinsertion sociale des femmes et mineurs des prisons de Côte d'Ivoire), le programme qui va s'exécuter sur les 30 prochains mois dans les juridictions pénitentiaires de Man, Abidjan, Aboisso, Adzopé, Bouna et Sassandra bénéficie de l'accompagnement financier de la délégation de l'Union Européenne à hauteur de 360.000.000 f cfa.
En ce qui concerne le volet lutte contre la détention préventive injustifiée, un séminaire qui a précédé le lancement officiel de APRES-CI avec différents acteurs de la chaîne pénale a permis de dégager une feuille de route qui invite tous les participants à surveiller scrupuleusement les délais de détention préventive et signaler immédiatement tout dépassement.
« Nous allons sillonner les six prisons qui ont été ciblées par le projet afin de pouvoir déterminer les personnes qui sont dans une situation de détention préventive injustifiée », a révélé le coordonnateur juridique du projet ‘'améliorer les conditions de détention dans les prisons de Côte d'Ivoire'', Kouadio Kouassi Michel.
Selon lui, à la date du 28 février 2019, 43% de pensionnaires des six prisons sélectionnées étaient en attente de jugement. Il importe donc pour l'ACAT-CI de leur apporter l'accompagnement judiciaire idoine afin de garantir le respect de leurs droits.