La lettre d'Emmanuel Macron à Ouattara désavoue-t-elle l'opposition ivoirienne ? Va-t-on assister à la fin du Conseil national de transition ?
Les opposants ont qualifié le scrutin présidentiel du 31 octobre de coup d'Etat électoral et désigné Henri Konan Bédié comme chef du conseil national de transition (CNT). Fahiraman Rodrigue Koné, analyste politique au African Security Sector Network, estime que cette lettre d'Emmanuel Macron désavoue l'opposition. Il estime que « la lettre montre clairement que le président français a pris fait et cause pour Alassane Ouattara, tout en essayant de mettre une certaine pression pour l'inviter à négocier ».
M. Koné estime, qu'avec la lettre du président français, de facto, « c'est un rejet pratiquement du CNT ». « D'ailleurs. la plupart des institutions régionales, sous-régionales avaient déjà noté l'intérêt pour l'opposition d'agir dans un cadre légal, comme l'avait dit aussi l'Union européenne. »
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L'opposition ivoirienne avait dénoncé le mutisme d'Emmanuel Macron au sujet de la candidature à un 3ème mandat d'Alassane Ouattara. À travers cette lettre de félicitations, le président français prend en compte les intérêts de la France dans la région, pense Antoine Glaser. En 2011, la France avait soutenu Alassane Ouattara, alors que Laurent Gbagbo et lui revendiquaient la victoire… LIRE LA SUITE