Suites aux violences qui ont lieu à Bongouanou, Ferro Bally un proche de l'opposition ivoirienne a réagit ce samedi 17 octobre 2020.
PRÉSIDENTIELLE SOUS TENSION. Alassane Ouattara promet que le scrutin du samedi 31 octobre 2020 se déroulera dans la paix, dans un pays qui n'est pas, soutient-il, en crise.
Les événements qui se déroulent au vu et au su de tous, montrent à suffisance que la paix n'est pas l'absence de guerre. L'opposition refuse de prendre part à cette présidentielle et une campagne électorale explosive oppose donc sur le terrain désobéissance civile et boycott total à incendies et actes de vandalisme.
Après Gagnoa et Daoukro, chefs-lieux respectifs des régions du Gôh et du Iffou, et Bonoua, chef-lieu de sous-préfecture dans la région du Sud-Comoé, mises à feu et à sang, Bongouanou, capitale de la région du Moronou, a vécu une journée noire ce samedi 17 octobre 2020.
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La résidence de Pascal Affi N'Guessan, candidat à l'élection et porte-parole de l'opposition, le collège de Gilbert Amalaman, militant du FPI, et le restaurant de dame Amah Tehua, vice-présidente du PDCI-RDA, ont été saccagés et incendiés par des individus non identifiés mais soupçonnés d'être des militants du RHDP.
La réaction de vendetta ne s'est pas faite attendre: boutiques, magasins et étals des allogènes, présentés comme les soutiens du pouvoir, ont subi la furie des mécontents.
Dépassé par l'ampleur des antagonismes entre les camps opposés qui se regardent en chiens de faïence, le pouvoir demande à l'opposition de retirer son mot d'ordre de désobéissance civile. En vain. Le vin est tiré, pour un scrutin sous haute tension…
F. M. Bally