Face à l'évolution des violences électorales en Afrique, l'écrivain ivoirien Serge Bilé s'est interrogé ce mercredi 21 octobre 2020.
Je ne comprendrai jamais les politiciens africains, surtout en période électorale. Pourtant, si j'étais à leur place et que je voyais mon peuple se déchirer voire s'entretuer pour un simple scrutin, je réagirais aussitôt, j'arrêterais tout, car un mort, rien qu'un mort, c'est déjà un mort de trop.
J'arrêterais tout, tout de suite, et je me remettrais en question, en invitant mes adversaires à en faire de même, autour d'une table.
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Qu'est-ce qu'il n'a pas marché ?? Pourquoi en sommes-nous arrivés là ?? Qu'avons-nous fait de nos lois et de nos traditions ?? Sommes-nous encore à nos âges avancés les hommes de la situation ??
Eh bien non… Le dialogue, qui passait pour être l'arme des forts, est désormais le point faible de ce continent, où personne n'écoute personne, excepté les flatteurs.
Un continent plein d'espoir mais aussi de fourbes, au point que la vie humaine vaut moins sur place de nos jours que le prix d'une redoutable machette. Hélas, trois fois hélas. D'hier à aujourd'hui, le berceau de l'humanité est devenu le tombeau de l'humanité
