Violences électorales : Le PDCI tient pour « responsables » la CEI et le gouvernement (Guikahué)

Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI
Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI

Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du s'est exprimé ce mardi 18 décembre 2018 sur les violences qui ont emaillé les élections municipales et régionales partielles du 16 décembre 2018. 

La reprise des élections municipales et régionales dans huit(8) circonscriptions électorales s'est tenue le 16 décembre 2018. Il faut rappeler que le scrutin du 13 octobre 2018 avait été entaché d'irrégularités graves dans leur organisation qui ont entraîné  des recours devant la Chambre administrative de la Cour Suprême qui a fait droit à certaines requêtes et décidé de la reprise des élections dans huit circonscriptions électorales.

Le PDCI-RDA  déplore une  fois encore des actes  de violence, le 15 décembre 2018, à Divo, dans le , avec l'agression caractérisée du Président National de la Jeunesse Rurale du PDCI-RDA. D'ailleurs le PDCI-RDA a porté plainte pour que ces agresseurs soient punis par la loi. Le PDCI RDA condamne  également l'attaque du siège du Parti à et exige l'ouverture d'une enquête pour situer les responsabilités.

Concernant spécifiquement , j'ai marqué ma présence lors du meeting de soutien au candidat , j'ai invité la population à tourner le dos à l'achat de conscience, à la division des communautés vivant en parfaite harmonie.

Il faut préciser qu'à Bassam, l'on enregistre les N'zima, le peuple Abouré et les allochtones. Le message adressé aux populations a été bien reçu malgré les tentatives de division. Je voudrais saluer et féliciter chaleureusement le peuple de Bassam et précisément le peuple Abouré qui est resté digne, en refusant l'achat de conscience et les discours de division et de haine.

Qu'il me soit permis de renouveler mes remerciements aux militants et sympathisants du PDCI-RDA de Bassam pour leur mobilisation exemplaire.

En proclamant les résultats, la a indiqué un collège électoral de 35.474 inscrits alors que le décret convoquant le collège électoral précise que dans la circonscription de Grand-Bassam il y a 42.051 inscrits. De facto et de façon délibérée, la CEI a pris la décision d'exclure de la liste électorale 6577 électeurs  et de déclarer élu le candidat avec seulement 900 voix de différence. Le nombre d'électeurs exclus pas la CEI (6577) correspond curieusement à la population électorale dans les trois (3) lieux de vote où l'agressivité des partisans du camp adverse a conduit à la destruction des urnes et du matériel électoral. Il s'agit de:

  • Collège moderne de Grand-Bassam (avec 3028 inscrits pour 7 bureaux de vote)
  • Groupe scolaire Bassam 1 et 2 (pour une population de 1770 inscrits avec  4 bureaux de vote) et Petit
  • Centre FDPF (pour une population totale de 1339 inscrits avec trois bureaux de vote).

Les trois premiers lieux : le collège moderne le groupe scolaire ; Bassam 1 et 2 et  Petit Paris sont situés dans le quartier de Grand-Bassam et lieux de résidence des N'zimas, classé au patrimoine de l'. On constate aussi que la CEI a choisi d'exclure le peuple N'zima du processus de désignation du Maire de Grand-Bassam.

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Ces faits dénotent une préméditation en vue de la spoliation des voix favorables au PDCI-RDA.

Il est à noter que lors du scrutin du 13 octobre 2018, 2500 électeurs s'étaient exprimés dans ces trois (3) centres de vote et le PDCI-RDA l'avait largement remporté avec 2025 voix. Toutes ces casses et violences se sont opérées sous les yeux d'une escouade des forces de l'ordre qui se sont comportées comme des spectateurs.

Ces agissements sont de nature à semer les germes d'une crise sociale dans des communautés vivant, jusque là, en parfaite harmonie. Pour le PDCI-RDA, il ne s'agit là que de résultats partiels, la CEI n'ayant pas le pouvoir d'exclure les 6777 électeurs régulièrement inscrits dans les lieux de vote vandalisés par les loubards du RHDP.

Le PDCI-RDA, exige la reprise des élections dans ces trois lieux et bureaux de vote, où les casses ont eu lieu parce que ces casses ont entaché la sincérité du scrutin.

Au total, devant le déferlement d'une  violence sans nom et la destruction massive des urnes, le PDCI-RDA tient à prendre à témoin l'opinion nationale et internationale, le éhonté des résultats à Grand-Bassam et  les risques graves de troubles socio-politiques que le non respect de la volonté exprimée par le peuple dans les urnes fait courir à la Côte d'Ivoire.

Le PDCI-RDA déplore le fait que la CEI et le Gouvernement n'aient pas su protéger le scrutin dans cette circonscription électorale. Le PDCI-RDA tient pour seuls responsables, la CEI et le Gouvernement de tous les débordements qu'engendrerait cette situation. Le PDCI-RDA demande aux militants et sympathisants de rester sereins et mobilisés et à l'écoute des résultats du recours porté devant la chambre administrative de la cour suprême par nos avocats.


Fait à , le 18 décembre 2018

Le PDCI-RDA


Written by YECLO.com

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