Le Secrétaire Général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné l’exécution de neuf civils yéménites par le mouvement Houthi à Sanaa.
« Le Secrétaire Général regrette profondément que le mouvement Houthi ait procédé, hier, à l’exécution de neuf personnes, dont l’une était apparemment mineure au moment de son arrestation », a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué transmis par son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Il a ajouté que ces exécutions « semblent avoir manqué aux exigences d’un procès équitable et d’une procédure régulière en vertu du droit international. »
Les Houthis ont procédé, samedi, à l’exécution de neuf Yéménites accusés par le mouvement soutenu par l’Iran d’être impliqués dans l’assassinat de son ancien leader, Saleh al-Samad, en avril 2020, par une frappe aérienne de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen.
António Guterres s’est également dit préoccupé par « une frappe aérienne de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite à Shabwa (sud-est du Yémen) qui aurait tué au moins six civils d’une même famille. »
Le Secrétaire Général de l’ONU a également rappelé que « lancer des attaques contre des civils et des infrastructures civiles est interdit par le droit international humanitaire. »
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Le Yémen est ravagé par la violence et l’instabilité depuis 2014, lorsque les Houthis ont pris le contrôle d’une grande partie du pays, y compris la capitale Sanaa.
Une coalition conduite par l’Arabie saoudite visant à rétablir le gouvernement du Yémen a aggravé la situation, provoquant l’une des pires crises humanitaires d’origine humaine au monde, 30 millions de personnes représentant 80 % de la population ayant besoin d’aide humanitaire et de protection pour subsister.