11 avril 2011, des blindés de la force française Licorne et de l'ONU sont déployés à la résidence pour procéder à l'arrestation de Laurent Gbagbo.
Les militaires français sont venus devant le portail, un de leurs chars l'a défoncé à coup de canon. Il y a eu ensuite des coups de feu de rafale et dans la fumée j'ai entendu : « On veut Gbagbo ! On veut Gbagbo ! » Avec nous dans une petite pièce plongée dans l'obscurité, il y avait la mère de mon ministre Sangaré une femme de 90 ans, des enfants de 4 ans de 7 ans et un bébé.
Les rebelles sont descendus en tirant :
« On veut Gbagbo ! »
Je me suis levé : « C'est moi Gbagbo »
Ils m'ont saisi. J'ai reconnu Wattao il a dit : « il ne faut pas le toucher. » Il y avait aussi Ouattara Morou, Chérif Ousmane, beaucoup de chefs rebelles.
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Ma chemise étant déchirée , j'ai demandé qu'on m'en donne une autre, c'est Wattao qui me l'a apportée. Pendant que je changeais de chemise, j'ai été filmé. Comme je l'ai dit , toujours par des caméras de l'armée française. Depuis le début tout était filmé par les soldats français tout jusqu'à la fin…..
C'est Ouattara Morou qui m'a mis le gilet pare- balles, le casque .
Je savais à partir de ce moment que tout pouvais m'arriver à moi, à tous les miens…. Les barons du nouveau régime sont venus me voir : Soro avec une petite casquette , Hamed Bakayoko.
Pour quoi faire ?
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Pour savourer leur victoire. Ils sont restés une quinzaine de minutes pas plus…