Affaire militaires ivoiriens arrêtés au Mali: l’objectif est clair côté ivoirien: « obtenir la libération des soldats »

Le Mali se méprend grave. Le ton est à la fois diplomatique et militaire. Fernand Dédeh se prononce dans cette affaire de mercenaires ivoiriens arrêtés au Mali.

Les autorités politiques et militaires ivoiriennes font preuve de patience, de sérénité mais de fermeté après l'interpellation à l'aéroport de Bamako, au , ce dimanche 10 juillet 2022, d'une cinquantaine de soldats ivoiriens. « Nous sommes encore en discussions. Ce n'est pas possible qu'il en soit ainsi. L'ONU ne l'acceptera pas, personne ne l'acceptera. ». Le ton est à la fois diplomatique et militaire. Mais personne ne veut ajouter de l'huile sur le feu. L'objectif est clair côté ivoirien: « obtenir la libération des soldats ».

Les autorités maliennes sont elles, formelles: « il a été établi que les quarante-neuf (49) militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali. Par conséquent, ils ont été immédiatement interpellés et leurs armements, munitions et équipements ont été saisis. ».

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Cette affirmation fait sourire des militaires ivoiriens. Ils pointent du coup, ce qu'ils qualifient « d'incohérences » dans les éléments de langage des autorités militaires maliennes. Questions basiques.

1. Si, comme elles le prétendent, les autorités ivoiriennes ont dit ne pas reconnaître ces éléments, d'où viennent documents publiés par leurs activistes et portant liste nominative des éléments du détachement?

2- Pourquoi demandent – ils aux allemands de mettre fin à la mission de protection de leur base? N'est-ce pas reconnaître que cette mission est confiée à ce détachement qu'ils qualifient de mercenaires?

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Clairement, Les soldats interpellés ce dimanche 10 juillet 2022, à l'aéroport de Bamako ne font pas partie de l'un des contingents de la MINUSMA. Ils sont du groupe des Éléments Nationaux de Soutien (NSE), des effectifs nationaux déployés par les Pays Contributeurs de Troupes, en soutien à leurs contingents. La pratique est courante lors des missions de paix, selon le porte-parole de la Mission des nations unies au Mali.

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Et si la réalité était ailleurs? Bataille pour la gestion de l'activité de protection de la compagnie de la Sahelian aviation Service? « Invitons la Compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services » à confier dorénavant sa sécurité aux forces de défense et de sécurité maliennes ». Le détail-ci explique tout. Dans le milieu de la presse, on parle de « Gombo gluant »…

Written by Fernand Dédeh

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