L'artiste Elie Kamano s'est prononcé sur l'interview du président français Macron relative à la réélection des présidents Ouattara et Condé.
« Respectez un peu les Africains. Vous félicitez Ouattara après plus de 80 morts dans les manifestations et vous fustigez son compagnon de crime Alpha Condé chez qui il y a eu 48 morts. Gardez vos félicitations à deux poids deux mesures » a lancé l'artiste Elie Kamano dans une vidéo publiée sur sa page Facebook le 20 novembre 2020.
Rappelons que dans un entretien publié par Jeune Afrique, le président français Macron a critiqué la réélection de son homologue guinéen, Alpha Condé mais a félicité Alassane Ouattara.
« Je pense que la situation est grave en Guinée pour sa jeunesse, pour sa vitalité démocratique et pour son avancée », déclare le chef de l'État, en regrettant qu'Alpha Condé ait « organisé un référendum et un changement de la Constitution uniquement pour pouvoir garder le pouvoir ». Âgé de 82 ans, il a été réélu au premier tour le 18 octobre avec 59,50 % des suffrages, mais l'opposition a dénoncé des irrégularités de toutes sortes après une campagne troublée.
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« Le président Condé a une carrière d'opposant qui aurait justifié qu'il organise de lui-même une bonne alternance. Et d'évidence, il a organisé un référendum et un changement de la Constitution uniquement pour pouvoir garder le pouvoir. C'est pour ça que je ne lui ai pas encore adressé de lettre de félicitations », assène Emmanuel Macron.
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Et le président d'ajouter : « J'ai eu plusieurs fois des discussions avec le président Alpha Condé – des discussions très franches, y compris le 15 août 2019, quand il était en France. »
Interrogé sur cette présidentielle et celle de Côte d'Ivoire, également controversée, Emmanuel Macron souligne que « la France n'a pas à donner de leçons ». « Notre rôle, c'est d'en appeler à l'intérêt et à la force qu'a le modèle démocratique dans un continent de plus en plus jeune », explique-t-il.
Le président français déclare « penser vraiment » qu'Alassane Ouattara, 78 ans, « s'est présenté par devoir » à la présidentielle du 31 octobre alors qu'il ne le « voulait pas ». Pour rappel, la crise électorale a fait 85 morts en trois mois.